« Aussitôt, est-il dit dans l’Encyclopédie
moderne, qu’un jeune homme
pense à s’établir, il emploie une partie
de son bien à l’acquisition d’une femme;
elle lui coûte ordinairement une douzaine
de boeufs. La première occupation
d’une nouvelle mariée est de bâtir une
maison avec ses dépendances; elle doit
abattre elle-même les bois qui entreron t
dans sa construction ; quelquefois sa
mère et ses soeurs l’aident dans ce
travail. Quand le Betjouana voit son
troupeau de bétail s’accroître, il
pense à augmenter sa famille, en prenant
une seconde femme qui, de
même que la première, est obligée de
bâtir sa maison et d’y joindre une étable
et un jardin. Ainsi le nombre des
femmes d’un homme donne la mesure
de sa richesse, l’on peut conséquemment
dire qu’ils sont régulièrement
polygames ; les femmes Betjouanas
paraissent très fécondes. »
C’est en vain qu’on a tenté d’introduire
le christianisme chez cette espèce
d’Hommes ; les missionnaires les
plus zélés ont dû renoncer à l’espoir
de les convertir.
Quelques familles Cafres ont pénétré
jusqu’à Madagascar dont elles occupent
une partie de l’extrémité méridionale.
Ainsi quatre espèces du genre
humain ont des représentai sur les
quatre rivages de cette île oblongue :
des Arabiques y peuplent les terres
septentrionales, des Neptuniens les
côtes de l’Orient, des Éthiopiens celles
de l’Ouest, et des Cafres le Midi. Nous
avons eu occasion d’observer plusieurs
de ces derniers : ils étaient d’une haute