lieu de relâche (2). Mais tandis que les
Botocudos sont d’un brun-clair, et
quelquefois blancs vers le tropique ; et
que les Gayacas, presque sous la ligne,
sont parfaitement blancs; les Charmas
de Buenos-Ayres, qu’on nous dit
identiques, sont presque noirs, et
même sans nuance de rougeâtre, sous
le quarantième degré sud. Les Oma-
guas, par le cinquième parallèle méridional,
sont couleur de bistre ; ils ont
le front singulièrement difforme, avec
le ventre gros, la barbe très fournie,
et la poitrine velue; les Guaranis et
les Coruados, au contraire, sont à-
peu-près glabres, c’est-à-dire sans poils
sur la poitrine ni au menton.
Dans l’espace contenu entre le grand
fleuve des Amazones, dont les Oma-
guas habitent les premiers affluens, les
Andes et l’Océan, jusqu’en-delà du
tropique, les Hommes ont, à peu
d’exception près, la tête ronde , d’un
volume disproportionné, enfoncée
dans les épaules, lourde, aplatie sur
le vertex, avec le front large, autant
déprimé qu’il est possible; l’arcade
sourcilière très relevée en dehors ; les
pommettes fort saillantes ; les yeux
éteints et petits; le nez aplati avec
l’aile ouverte ; les lèvres grosses, la
bouche grande, avec les dents néanmoins
verticales ; la peau tannée, plutôt
que jaune et cuivrée, et les cheveux
noirs, plats, et semblables à du
cfin parleur consistance. Des mains et
des pieds qui passeraient, dit-on, pour
parfaits chez les Européens même, sont
des compensations à la laideur de tous
ces Américains. On les prétend ôtre