22 L HOMME.
dépourvus d’intelligence, sans religion
, même sans superstitions apparentes.
La chasse avec la culture de
quelques racines nourricières suffisent
à leurs besoins restreints. L’arc et la
flèche sont leurs armes, de même que
chez les Colombiques, pour lesquels
leur antipathie est extrême, au point
de contact des territoires respectifs. Le
nom de Chiquitos, donné à certaines
de leurs peuplades par les Espagnols,
indique qu’il en est dont la taille est
au-dessous de la médiocre. On ne saurait
trop recommander aux naturalistes
l’étude de ces Hommes si mal
distingués, parmi lesquels on trouvera
certainement à caractériser des variétés
, des races, et peut-être des
espèces fort tranchées. (3)
(î) Ces Âraucanos, premiers habitans que
trouvèrent en delà du tropique méridional les
conquérans européens, et dont la résistance opiniâtre
fut éternisée par le poème de Don A. de Eveilla
, étaient peu connus sous le rapport de leurs
caractères physiques. M. Garnot, F un des naturalistes
de la Coquille, nous a donné quelques
détails sur leur compte, dans le Journal des
Voy âges (septembre 1825). «Leur teint, dit-il,,
est cuivré, et la couleur est le seul rapport qu’ils
présentent avec les Péruviens ; ils sont forts,
bien musclés ; leur face est large et pleine , plus
arrondie en basique vers le haut ; l’expression en
est aussi féroce, qu’elle semble douce dans la
figure des autres Américains. Du reste, barbares,
ombrageux, audacieux, capables de supporter
les plus grandes privations , ils vivent isolés par
tribus soumises à des chefs, qui poussent de
temps à autre des excursions dévastatrices vers
les rivages qu’habitent les colons d’origine européenne
».Des auteurs ont cru reconnaître , dans
ces Araucanos, des Neptuniens de race Océanique
, et meme des Mongols, parce qu’ils portent
une sorte de bonnet qui ressemble à ceux dont
usent quelques insulaires de l’Océan Pacifique,