l’épaule. Elles ont aussi le vagin en
tout temps large et proportionné au
membre viril du mâle, souvent énorme,
mais à-peu-près incapable d’une
érection complète. La grande facilité
avec laquelle conséquemment les Négresses
accouchent dès l’âge de onze
à douze ans où elles sont définitivement
réglées, dégénère en inconvénient,
et nulles Femmes ne sont plus
sujettes à l’avortement; elles le sont
au point, que des voyageurs ont imaginé
quelles le facilitaient pour ne pas
altérer leur beauté par des accouche-
mens trop multipliés, et que d’avares
Colons les ont accusées de détruire
par anticipation leur progéniture, afin
de la soustraire à l’esclavage. Dans le
foetus, la tête n’est pas aussi grosse
proportionnellement qu’elle l’est dans
les autres espèces ; aussi la fontanelle
du nouveau-né est très peu considérable
et presque fermée dès la naissance,
les os du crâne ne devant pas
jouer les uns vers les autres, quand il
est question de la délivrance.
Les Ethiopiens sont en outre sujets
à des maladies particulières qu’ils ne
communiquent pas, dit-on, aux autres
espèces du genre Homme; le pian
est de ce nombre : on prétend que des
nourrices qui en étaient affectées ne
l’ont pas transmis à des nourrissons
blancs. Chez eux, la petite-vérole,
fort dangereuse, se développe avant
quatorze ans ; on assure qu’après ce
temps, ils en demeurent à l’abri. Eminemment
nerveux, le tempérament
dominant est cependant chez eux le
flegmatique ; le battement du pouls