plus rapprochée des Orangs par Vinfé-
riorité de ses facultés intellectuelles,
et les Hottentots son t, pour leur b o n heur,
tellement bruts, paresseux et
stupides, qu’on a renoncé à les ré duire
en esclavage. A peine peuvent-
ils former un raisonnement, et leur
lan g a g e , aussi stérile que leurs idées,
se réduit à une sorte de gloussement
qui l ia presque plus lien de semblable
à notre voix (3). D une malpropreté
révoltante qui les rend infects, to u jours
frottés de suif ou arrosés de
leur propre urine, se faisant des or-
nemens de boyaux d’animaux qu’ils
laissent se dessécher en bracelets ou
en bandelettes sur leur peau huileuse,
se remplissant les cheveux de graisse
et de te r r e , vêtus de peaux de bête
sans préparation, se nourrissant de
racines sauvages ou de panses d’animaux
et d’entrailles qu’ils ne lavent
meme p a s , passant leur vie assoupis
ou accroupis et fumant, par fois ils
errent avec quelques troupeaux qui
leur fournissent du lait. Isolés, taciturnes,
fugitifs, se retirant dans les
cavernes ou dans les b o is , à peine
font-ils usage du feu , si ce n est pour
allumer leur pipe qu ’ils ne quittent
point. Le foyer domestique leur est
à-peu-près inconnu , et ils ne bâtissent
pas de villages, ainsi que les Gafres,
leurs voisins qui, regardant ces misérables
comme une sorte de gibier, leur
donnent la chasse et exterminent tous
ceux qu ’ils rencontrent. On les a dit
bons parce qu’ils sont apathiques, tranquilles,
parce qu ils sont paresseux, et
doux parce qu’ils se montrent lâches
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