fut que rarement d’üne ou deux centaines
de lieues. Ces Hommes, de tempérament
flegmatique et bilieux, sont
grands, bien faits, agiles, plus forts
que ne le sont ordinairement ce que
l’on appelle des Sauvages, n’ayant pas
les extrémités grêles comme ceux de
l’Australasie; leur tête est bien conformée
, il en résulte une figure agréablement
ovale, où le front est cependant
singulièrement aplati, ce qui fit
croire à de vieux auteurs, et que répètent
par habitude les auteurs modernes
, qu’on déformait cette partie dans
le jeune âge, au moyen de planchettes
étroitement appliquées et fixées par
des liens. Le nez est long, prononcé,
fortement aquilin, « et si l’on en trouve
de plats, dit le P. Dutertre, c’est qu’on
les a également comprimés dans l’em
fance». La bouche est moyennement
fendue, avec les dents verticales, et
les lèvres semblables aux nôtres. L’oeil
est grand et brun; les cheveux sont
noirs, plats, gros, durs, luisans, de
moyenne longueur, et dépassant peu
les épaules vers lesquelles on ne les
voit pas boucler. On dit qu’ils ne gri=
sonnent jamais. Les Hommes sont presque
glabres, ou s’arrachent soigneusement
le peu de poils qui croissent çà
et là sur les parties où d’autres peuples
en ont beaucoup. Ils répandent,
quand ils sont échauffés et en sueur,
une odeur que l’on prétend avoir
quelque analogie avec celle du Chien,
La couleur de leur peau est rougeâtre,
tirant sur celle du cuivre de rosette.
Chez les Femmes, condamnées
aux travaux les plus durs, e t, pour