eût ajouté des preuves de plus à notre assertion.
(4) &D*oùy sont-ils venus» ?'fut long-temps
une grande question pour les voyageurs et pour
les compilateurs, qui n’ont jamais demandé d’où
venaient, dans la même portion de l’Ancien Continent,
les Autruches,les Giraffes et les Crocodiles.
Le philosophe de Ferney dit plaisamment et judicieusement
à ce sujet : « Le Blanc qui le premier
vit un Nègre, fut bien étonné $ mais le premier
raisonneur qui soutint que ce Nègre venait
d’une paire blanche m’étonne bien davantage ».
Il n’en est pas moins advenu un auteur qui,
trouvant que l’écriture eut un type primitif
commun à tous les peuples, et qui n’admettant en
conséquence qu’un seul inventeur, hausse les
épaules et sourit de pitié, lorsque nous essayons de
prouver qu’un Noir et un Blanc diffèrent à-peu-
près autant qu’un Taureau de Suisse diffère d’un
Buffle de l’Inde. Il est vrai que ce savant démontre
que l’Hymalaya, nouvellement mesuré,
est le point d’où partit le genre humain au temps
dePhaleg, que la Méditerranée et la mer Blanche
sont la même chose, que le Chinois Fo-Hy n’est
autre qu’Abel, que Chao-Hao ou Hinen-Hiao
lem, etc. Pour donner une idée de la force et de
l’importance de presque toutes les démonstrations
où se complaît l’auteur, il nous suffira de citer
que, d’après ses recherches (p . 53), la lettre O
est chez nous de forme ronde , parce que dans les
anciens alphabets grecs elle était déformé carrée.
Cependant le savant auquel la postérité devra
cette grande découverte, complique étrangement
la question de l’origine des Noirs. En nous apprenant
tout ce qu’il doit à M. Becquey, directeur-
général de son corps, ainsi qu’à beaucoup d®
personnages qui peuvent distribuer des places ou
de l’avancemeut j en nous racontant comment il
devint orphelin, quand il eutlemalheur de perdre
sa mère, et quels sont les médecins qui ne purent
guérir celle-ci ; en s’élevant surtout contre un
siècle si éminemment positif et industriely
M. de Paravey qui est l’auteur dont nous signalons
les tours de force, assure qu’Adam était dJune
couleur jaune rougeâtre par la vertu de la terre,
d’ ou il fu t appelé Hqang-Ty, ou le seigneur
rouge ou jaune (p. viij de l’introduction ). Nous
pourrions premièrement tirer parti de cette déclaration
, pour fortifier notre système sur l’origine
de la race Arabique, à laquelle nous avons