1’Im pr im e r ie en détermina la tendance.
Dès linstant de cette merveilleuse
et sainte invention, de palpables
erreurs admises comme d’éternelles
vérités, parce que leurs racines
se perdaient dans le berceau du
genre humain, ont été irrésistiblement
ébranlées en tous lieux où des
caractères mobiles ont pu devenir les
auxiliaires du bon sens. Cette sorte de
fourbes qui, depuis le supplice de
Prométhée, s’était constituée en possession
d’abuser de la crédulité humaine,
voudrait en vain prolonger, à
l’aide de sophismes appuyés du fer des
bourreaux sous l’égide de lois sacri
lèges , le règne des superstitions qui
lui livraient les peuples ignorans comme
pieds et poings liés ; mais les temps
s’accomplissent, et I’A ge de R aison qui
s’apprête, replaçant les bases indestructibles
de la morale dans la Nature
même dont cette morale unique ne
saurait être qu’une conséquence, prépare
aux générations futures des félicités
supérieures à tout ce que nous
pouvons entrevoir au milieu du crépuscule
où nous vivons encore; « car
les jours parleront et les années de l a
venir feront connaître la véritable sagesse.
» {Job. chap. x x x i i , ç. y.)
N’anticipons point sur cet avenir
qui ne nous appartient pas. L’Histoire
naturelle de l’Homme doit cesser
où la civilisation le saisit, pour
l’élever intellectuellement, mais en lui
laissant, quoi qu’il fasse, de sa condition
animale, ses formes de Primates
ou de Bimanes; salutaire avertissement
pour qui le sait comprendre, donné