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mais au marché public : elles sont vendues dans
les maisons des marchands. Leur prix dépend
tellement du volume de la partie dont je viens
de parler, qu’un homme voulant acheter une
des trois que j ’avais vues, leur fit tourner le dos,
et les plaça sur une ligne, pour en mieux juger,
puis choisit celle qui avait cet agrément le plus
saillant. »
(3) Levaillant ( P remie?' Voyage, eh. v ,p. 3i r),
dans son admiration pour les Hottentots , s’indigne
qu’on ait comparé leur langage au gloussement
des Dindons , aux cris d’une Pie, aux
huées du Chat-Huant ; il en veut surtout à Pline
et à Hérodote , qui, dit—il, ont avance qu elle
imitait le cri des Chauve-Souris. Nous avons
vainement cherché, dans Hérodote et dans Pline,
l’endroit où il est question des Hottentots, qui ,
à la vérité, ne parlent pas comme les Chauve-
Souris , mais qui bien certainement gloussent
plus qu’ils ne parlent véritablement.
(4) Ce dernier s’en déclara le panégyriste. 11
se plaisait à les appeler des Sauvages, car, de
son temps, Jean-Jacques Rousseau, en fulminant
contre les sciences et la civilisation , avait
puissamment contribué, par son irrésistible élo-
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quence, à mettre les Sauvages en vogue. Levaillant
poussa son enthousiasme pour ces bons Sauvages
jusqu’à essayer de réhabiliter les Hottentots
sous le rapport de la propreté ; cependant ce
voyageur avoue n’avoir jamais pu obtenir de sa
belle N arma qu’elle renonçât à barbouiller son
divin visage de suie détrempée dans du suif ; et
cet enfant de la nature se lavait probablement
les mains avec son urine, selon l’usage du pay s.
Quoi qu’il en soit, comme on ne peut accuser
Levaillant ePaveir exagéré, avec Kolbe, la laideur
des Hottentots, il est bon de prendre acte
du portrait qu’il en donne, pour constater
l’étrangeté de leür physionomie, ccll faut convenir,
dit-il Ichap. v, jp. 292.) , qu’ils ont dans les
traits un caractère particulier qui les sépare en
quelque sorte du commun des Hommes. Les
pommettes des joues sont très proéminentes , de
telle sorte que le visage est fort large dans cette
partie, et la mâchoire, au contraire, excessivement
étroite. La physionomie va toujours eu
diminuant jusqu’au bout du menton. Cette configuration
lui donne un air de maigreur, et fait
paraître la tète très# disproportionnée et trop
petite pour un corps ordinairement gros et bien
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