OISEAUX.
LES OISEAUX DE PARADIS
( P A U A D I S i E A . Lill.)—
Pl. 39, fig. à;
Ont, comme les corbeaux , le bec droit, comprimé, fort,
sans échancrure, et les narines couvertes; mais l'influence du
climat qu'ils habitent, et qui s'étend sur des oiseaux de plusieurs
autres genres, a donné aux plumes qui couvrent leurs
narines, un tissu de velours, et souvent un éclat métallique,
en même temps qu'il a singulièrement développé les plumes de
plusieurs parties du corps. Ces oiseaux sont originaires de la
Nouvelle-Guinée et des îles voisines. On ne peut guère les obtenir
que des naturels fort barbares de ces contrées, qui les
préparent pour faire des panaches, et leur arrachent les'pied s
et les ailes, en sorte que l'on a cru pendant quelque temps en
Europe que la première espèce manquait réellement de ces
membres, et vivait toujours dans l'air, soutenue par les longues
plumes de ses flancs. Cependant, quelques voyageurs s'étant
procuré des individus complets de certaines espèces, on
sait aujourd'hui que leurs pieds et leurs ailes leur indiquent
la place que nous leur assignons. On dit qu'ils vivent de fruits,
et recherchent surtout les aromates.
Les uns ont'les plumes des flancs effilées et singulièrement allongées en
panaches plus longs que le eorps, qui donnent une telle prise au venl, que
ces oiseaux en sont fort souvent emportés malgré eux; el de plus deux filets
ébarbés adhérons au croupion, qui se prolongent autant et plus que les
plumes des flancs. (1)
(1) M. vieillot a Tait de nia première ditisiqn un genre qu'il nommeSAMALIA*
PASSEREAUX.
VOISBAVX DE PARADIS ÉMERÀUDB , le plus anciennement célèbre ( Paradistm
apoda. Lin. )1, Eril. 254. Vaill. Ois. de Par. pl. 1. Vieillot. Ois. de
. Par. pl. 1.
Grand comme une grive," marron, le dessus de (a tète et du cou jaune,
•le tour du bec et de la gorge vert d'émeraude. C'est le mâle de cette
1 spèce qui porte ces longs faisceaux de plumes jaunâtres dont les
femmes font des panaches. Il y en a une race un peu-moindre.
L'OISEAU DE PARADIS ROUGE (Parad.rubra.), Vaill. pl. 6.
Vieillot, pl. 3.
A ses faisceaux des flancs d'nn beau rouge, et ses fdets plus larges,
concaves d'un côté.
Dans d'autres oiseaux de paradis, on trouve encore lés filets; mais
lès plumes des flancs, quoique un peu allongées, ne dépassent pas la
queue.
Le MAIÍVCODE (1) [Paradigma regia), Enl. 496. Vaill. 7. Vieill. 5.
et Galer. 96.
Pl. 39, fig. 3." '
Grand comme un moineau, marron-pourpré, à ventre blanc, une
bande en travers de la poitrine, l'extrémité desplumes des flancs et
les barbes qui élargissent le bout des deux longs filets, vert d'émeraude.
( [ ) Vami'jodewatn signifie, (lil-on, aux
Molliznes, oiseau (1e n i e u . C'csl un litre
commun à tous' les oiseaux de paradis.
M. Vieillot fait de celle espèce son genre
CINCINNO RUS ,