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longues cornes élastiques de l'os hyoïde, peut sortir très avant
hors du bec, et par leur queue, composée de dix pennes (i) à
tiges raides et élastiques qui les soutiennent en arc-boutant
lorsqu'ils grimpent le long des arbres. Ce sont les oiseaux
grimpeurs par excellence : ils se portent dans toutes les directions
sur l'écorce des arbres, qu'ils frappent de leur bec, et
dans les fentes et les t rousse laquelle ils enfoncent leur longue
langue pour y prendre des larves d'insectes, dont ils se
hourrissent. Leur langue, outre son armure, est encore imbibée
d'un suc visqueux fourni par de grosses glandes salivaires : elle
est retirée en dedans par deux muscles roulés comme des
rubans autour de la trachée; dans cet état de rétraction, les
cornes de l'os hyoïde remontent, sous la peau et autour de la
tête, jusque vers la base supérieure du bec, et la gaine de la
langue estplissée sur elle-même dans le fond du gosier. Leur'
estomac est presque membraneux; ils manquent de coecums :
cependant ils mangent aussi des fruits. Craintifs et rusés, la
plupart du temps ils vivent solitaires. Au temps de l'amour,
ils appellent la femelle en frappant rapidement sur une branche
sèche. Us niehent, une fois par an; dans des trous d'arbres.
Les deux sexes couvent alternativement.
Nous en avons six ou sept espèces en Europe.
Le GRAND PIC SOIR (picus marlius. L.), Eut. 698. Naum. 131.
Presque de la taille d'une corneille, tout noir, un beau rouge forme
-une calotte dans le mâle, et seulement une tache à l'occiput dans la
femelle. Il vit de préférence dans les bois de sapin du Nord,
( i ) Il y en a proprement douze ; mais les latérales, 1res petites, n'ont pas été comptées.
GRIMPEURS. 211
Le PIC VERT (Picus vt'ridit), Enl. 37t. Naîtra. 132.
ri. ÏS:, fi|, (S. .
Grand comme une tourterelle, vert dessus, blanchâtre dessous; la
calotte rouge, le croupion jaune; l'un de nos plus .beaux oiseaux. Le
jeune est tacheté de soir en dessous et de blanc sur le manteau. Il
aime les bois de plaine peu épais, les hêtres, les ormes, et cherche aussi
sa_nourriture à terre.
Une espèce voisine, mais un peu plus pelite, est le Picus çanits. Gui.
(Edw., 65; Naum., 133), à teinte plus cendrée, à bec plus menu, et portant
une moustache noire. Le mâle n'a de rouge que sur'le haut de la
téte, et la femelle n'en a point du tout. Il descend moins vers le midi,
et est plus rareenFrance que le précédent, dont il a du reste les habitudes,
Les fourmis sont sa nourriture de prédilection.
L'EPEICHE 011 GRAND PIC VARIÉ (Picus major), Enl. 196, le mâle ;
596, la femelle. Naum. 134.
De la taille d'une grive, varié dessus de noir et de blanc, le dos et le
croupion noirs, dessous, blanc, la région de l'anus rouge, ainsi qu'une
tache à l'occiput du mâle. Le jeune a presque toute la calotte rouge ; il
aime les arbres verts, se rapproche souvent des habitations, mais ne va
presque jamais à terre.
Le MOYENÉPEIC11E {Picus médius), Enl. e n . Naum. 136. f. 1 et 2.
Plï 48 , %. 4.
Un peu moindre, a du rouge sur toute la calotte dans les deux sexes.
Son croupion-est noir, le dessous de la queue rougeâtre. De l'Europe
tempérée et méridionale.
Le PETIT ÈPEICHE (Picus minor), Enl. 698. Naum. 136. I. 2 el 3.
Grand comme u n moineau, varié de noir et de blanc en dessus, blancgrisâtre
dessous, du rouge sur la téle du mâle seulement. Du nord et du
OISEAUX. »»