
 
		'  OISEAUX.  
 genre  portait,  d'un  pouce  trop  court  pour  toucher  la  
 terre.  Enfin,  ¡1  en  est  un  petit  nombre  qui  avaient  été  
 placés avec  les  pluviers,  à  cause  du  défaut  absolu  de  
 pouce.  Tous  ces  oiseaux  ont  à-peu-prës  les  mêmes  formes, 
   les mêmes  habitudes,  et souvent  presque  les mêmes  
 distributions  de  couleurs-,  ce  qui  les  rend  très  difficiles  
 à  distinguer  entre  eux.  Ils  sè  caractérisent  en  général  
 par  leur  bec  grêle,  long  et  faible,  qui  ne  leur  permet  
 guère  que  de  fouiller  dans  la  vase  pour  y  chercher  les  
 vers  et  les  petits  insectes,  et  les  différentes  nuances,  
 dans  la  forme  de  ce  bec,  servent  à  les  subdiviser  en  
 genres  et  en  sous-genres.  
 Dans  les  principes  de  Linnams,  il  aurait  dû  réunir  la  plupart  de  ces  
 oiseaux  sous  son  grand  genre  
 BÉCASSE,  
 CSCOtOPAX.Î  
 i  yutoiijisi  jif  »  m.).  
 Que  nous diviserons corn,ne  il  s « i t , d ' a p r i  les nuances  de  forme  des  becs.  
 LES  IBIS  
 (IBM.  ¿ » ¡ x f l K l  ¿'í'^-.  
 '•  0  llg.  i.  
 Que  nous  séparons  des  lai, taies  de  Gmelin,  parce  que  leur  bec,  a'rqtté  
 comme  celui  des  tantales  est'cependant  beaucoup  plus  faible,  sans  échan- 
 "  (V) Voici  encore  nue  de  ces  distinctions  
 et  de  ces dénonnnationsprises  par M.  Vieillot  
 (gai.  240),  sans  citation,,  quoique  mon  
 Mémoire  sur  l'Ibis,  où  je  l'ai  ctuliKc,  date  
 %  quinze  ans  avant  tout  'ce  qu'il  a  écrit  
 sut: le  système  des  oiseaux.  
 ÉCIÍASSIFUS.  
 crure  à  sa  pointe,  et  que  les  narines,  percées  vers  le  dos  de  sa  base,  se  
 prolongent  chacune  en  un  sillon  qui  règne  jusqu'au  bout.  Ce  bec  est  
 d'ailleurs  assez  épais,  presque  carré  à  sa  base,  et  il  y  a  toujours  quelque  
 partie  de la  tête, ou  même  du  cou,  dénuée  de  plumes.  Les  doigts  externes  
 sont  notablement  palmés  à  la  base,  et  le  pouce  assez  long  pour  bien  
 appuyer  à  terre.  
 Il  y  en  a  qui  ont  les  jambes  courLes  et  réticulées;  ce  sont  les  plus  
 robustes,  et  ceux  qui  ont  le  plus  gros  bec.  
 L'IBIS  SACRÉ  {Ibisreligiosa.  Nob.  Abou-Hannès.  Bruce,  II,,  pi,  35.  Tantalus  
 oelhiopicus.  tLalb.).  L'adulte,  Cuv.;  Recherches  sur  les  ussemens  
 fossiles,  tom.  I ;  et  le  jeune,  Savign.  Déscript,  de  l'Egypte,  Hisl.  nat.  des  
 oiseaux  ,  pl.  7.  
 Est  l'espèce  la  plus  célèbre.  On  élevait  cet  oiseau  dans  les  temples  de  
 l'ancienne  Egypte,  avec  des  respects  qui  tenaient  du  culte;  el  oa  l'embaumait  
 après  sa mort,  à  ce  que  disent  les  uns,  parce  qu'il  dévorait  des  
 serpens  qui  auraient  pu  devenir  très  dangereux  pour  le  pays;  selon  
 d'autres,  parce  qu'il  y  avait  quelque  rapport  entre  son  plurnage  et  
 quelqu'une  des  phases  delà  lune;  enfin,  d'après  quelques-uns,  parce  
 que  son  apparition  annonçait  la  crue  du  Nil  (V).  On  a  cru  long-temps  
 que  cet  ibis  des Egyptiens  était  le  tantale  d'Afrique ;  on  sait  aujourd'hui  
 que  c'est  un  oiseau  du  genre  que  nous  traitons,  grand  comme  une  poule,  
 it  plumage  blanc,  excepté  le  bout  des  pennes  de  l'aile,  qui  est  noir;  les  
 dernières  couvertures  ont  leurs  barbes  allongées,  effilées,  d'un  noir  à  
 reflets violets,  et  recouvrent  ainsi  le  bout  des  ailes  et  la queue.  Le  bec  et  
 les  pieds  sont noirs,  ainsi  que  toute  la  partie  nue  de  la  tête  el  du  cou  :  
 cette  partie  est  recouverte,  dans  la  jeunesse,  au  moins  à  sa  face  supér 
 i e u r e ,  de  petites  plumes  noirâtres.  L'espèce  se  trouve  dans  toute  l'étendue  
 de  l'Afrique, (2)  
 . v  it)  Savigny,  Mém.  sur  lïlbis.  
 (à)  Il  y  aaux.Moluques  une  espèce  voisine, 
   à bec  plus  long,  à  couvertures  moins  
 effilées,  en  partie  variées  de  blanc  ;  à  plumes  
 du liau!  de la poitrine  longues  et poin- 
 .  lues  (Ibis  molucca,  Cuv.) ;  et  au  Bengale  
 une autre  à  couvertures peu  effilées  et  cendrées  
 (ibis  hengala,  CuvV.  
 Ajoutez Ib.  pqptllosa,  Temra.  col.  3o4  ;  
 '  Tant,  calvus,  Gin-.,  enl.  6C7  ;  
 Ibis  nudifrons,  Spix,  86;  
 Ib.  oxvcercus,  id.,  87  ;  
 :  T.  àlbicollis,  Gm.,  ou  curicaca  de  
 Margr.,  enl.  976  ;  
 Tant,  caj-ennensis,  Gm..  enl.  820;  
 Ibis  plúmbeas,  Temm.,  col..235;  
 Tant,  melanopis,  Gm.  ;  Lath.,  III,  pl.  
 lxxix ;  
 Ibis  chàlcoptcra,  Vieill.,  gai.  246,  ou  
 Tant,  kogetlfish,  Lath.