OISEAUX.
articulation de l'externe et du moyen), et se rapprochent
des merles par leur bec triangulaire à sa base, allongé un peu
comprimé et échancré vers sa pointe; les narines membraneuses
y sont grandes, et en partie recouvertes de plumes
comme dans les geais. On les distingue à la grande queue du
mâle, très remarquable par les trois sortes de plumes qui la
composent; savoir, les douze ordinaires très longues, à barbes
effilées et très écartes; deux de plus au milieu, garnies
d'un côté seulement de barbes serrées, et deux extérieures
courbées en S, ou comme les branches d'une lyre', dont les
barbes internes, grandes et serrées, représentent un large
ruban, et les externes, très courtes, ne s'élargissent que vers
le bout. La femellen'a que douze pennes dé structure ordinaire.
Cette espèce singulière (Mvnuru Lyra), Vieillot, Ois., de paradis,
pl. xiv, xv, et Galer., 193, sh. Nat. mise. 677 („), habite les cantons rocailleux
de la ¡Vouvelle-Hollande; sa taille est un peu moindre que
celle du faisan.
LES BECS-FINS
(MOTACILLA. L.)
• Pl. 28,29.
Forment une famille excessivement nombreuse, reconnaissable
à son bec droit, menu, semblable à un poinçon. Quand
Lalh. et Sii.}, dont M. Swaiuson forn.e son
genre tropidorynchus, et line espèce voisineront
le tubercule, plus grand, se
dirige vers le front (Mer.monac/tus, Latli.).
Ces deux oiseaux de la Nouvelle-Hollande
ne sont ni des calaos, ni des guêpiers, car
ils n'ont pas les doigts externes plus réunis
que lès passereaux les plus ordinaires. '
(«) PI- 27. «¡g-4, 4«, 4*.
PASSEREAUX. 11 5
il est un peu déprimé à sa base, il se rapproche de celui des
gobe-mouches ; quand il est comprimé et que sa pointe se
recourbe un peu, il conduit aux pies-grièches à bec droit.
On a es&ayé de les diviser comme il suit :
LES TRAQUETS
(SAXICOLA. Bechst.) (1)
. Pl. 28, fig. I, 2.
Ont le bec un peu déprimé et un peu large à sa base, ce qui les lie
surtout à la dernière petite tribu des gobe-mouches. Ce sont des oiseaux
vifs, assez hauts sur jambes. Les espèces de ce pays-ci nichent à terre
ou sous terre, ne mangent que des insectes.
Nous en possédons trois :
Le TRAQUET (Motacil. rubicola. Lin.). Enl . 678. Naum. 90. 3. 1. 5.
Pl. 28, fig. 1.
Petit oiseau brun, à poitrine rousse, à gorge noire, avec du blanc
aux côtés du cou, sur l'aile et au croupion. Il voltige sans cesse sur
les bui s sons l e s ronces, et a un petit cri semblable au tictac d'un
moulin, d'où lui vient son nom.
Le TARIER [Mot. rïibetra.)lL\\\. ib., 2. Naum. 89. 3. 4.
Ressemble beaucoup au traquet; mais son noir, au lieu d'être sous
la gQrge, est sur la joue. Il est un peu plus g rand, et se tient plus à
terre.
(1) M. Vieillot a changé ce nom en flfotteux Îoenanthe).