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 sans  lobes latéraux  et  principalement  formé par  le  processus  
 vermiforme.  
 La  trachée  des  oiseaux a ses anneaux  entiers ; à sa bifurcation  
 est une glotte le plus  souvent  pourvue de muscles  
 propres,  ët  nommée-  larynx  inférieur  ¿'est  là  
 que  se  forme la voix  des oiseaux;  l'énorme volume  d'air  
 contenu  dans  les sacs  aériens,  contribue  à Ta  force  de  
 cette  voix,  et  la  trachée |  par  ses  diverses  formes et  par  
 ses mouvemens, à ses modifications. Le larynx  supérieur,  
 fort,simple, y entre pour  peu  dé  chose.  
 La  face ou  le  bec  supérieur  des oiseaux,  formée principalement  
 de  leurs  intermaxillaires,  se prolonge  en  arrière  
 en  deux  arcades,  dont  l'interne .se compose des  os  
 palatins et ptérygoidiens,  et  l'externe  des maxillaires  et  
 des jugaux, et qui s'appuient l'un et l'autre sur un os tympanique  
 mobile,  vulgairement  dit  os  carré,  répondant  
 à  l'os  de  la  caisse  (»);  en  déssus,  cette  même  face  est  
 articulée  ou  unie  au  crâne  par  des  lames  élastiques : ce  
 mode  d'union  lui  laisse toujours  quelque  mobilité.  
 La  substance  cornée  qui  revêt  les  deux  mandibul.es  
 tient lieu de dents  etest  quelquefois hérissée de manière  
 à  en  représenter;  sa  forme,  ainsi  que  celle  des  mandibules  
 qui  la  soutiennent,  varie  à  l'infini selon  le  genre  
 de  nourriture  que  chaque  espèce  prend.  
 «  w-1, «g. |  
 LES  OISEAUX.  '  9  
 La  digestion  des  oiseaux  est  en  proportion  avec  l'activité  
 de  leur  vie  et  la  force  çle  leur  respiration.  L'estomac^) 
   est  composé  de  trois  parties  : le jabot,  qui  est  
 un  renflement de l'oesophage ; le  ventricule  suceenturié,  
 estomac membraneux,  garni  dans  l'épaisseur  de ces  parois,! 
  d'une multitude  de  glandes  dont  l'humeur  imbibe  
 les  alimens ;  enfin,  le  gésier,  armé  de  deux  muscles  
 vigoureux  qu'unissent  deux  tendons  rayonnés  et  tapissés  
 en  dedans  d'une  veloutee  cartilagineuse.  Les  aliiriens  
 s'y  broient  d'autant  plus  aisément,  tjue  les  oiseaux  
 ont  soin  d'avaler  dé  petites  pierres  pour  augmenter  
 la  force de  la  trituration.  
 Dims  la  plupart  des  espèces  qui  ne  vivent  que  de  
 chair  ou  de  poisson,  les  muscles  et  la  veloutée  du  gésier  
 sont  réduits  à  iine  extrême  faiblesse,  il  n'a  j'air  de  
 faire qu'un  seul  sac  avec  le  ventricule  succenturié.  
 La  dilatation  du  j^bot  manque  aussi  quelquefois.  
 Le  foie  verse  la  bile  dans.l'intestin  par  deux  conduits  
 qui  alternent  avec  les  deux  ou  trois  par  lesquels  
 passe  la  liqueur  pancréatique.  Le  pancréas  des  oiseaux  
 est  considérable,  mais leur rate est petite ;  ils  manquent  
 d'épiploon,  dont  les  usages  sont  en  partie  remplis  par  
 les cloisons deg, cavités aériennes;  deux appendices  aveugles  
 sont  placés  vers  l'origine  du  rectum^t  à  peu  de  
 «  Pl.  4,  fig.  i.