OISEAOX.
l'ornement de nos bassins et de nos canaux. La douceur de ses mouvemens,
l'élégance de ses formes, la blancheur éclatante de son plumage,
l'ont rendu l'emblème de la beauté et de l'innocence. Il vit également de
poissons et de végétaux, vole très haut et très vite, et nage avec rapidité,
prenant lé vent avec ses ailes, qu i lui servent d'ailleurs d'une arme
puissante pour frapper ceux qui l'attaquent. Il niche sur les étangs,
dans les joncs, et fait six ou huit oeufs gris-verdâtre.
Le CYGNE A BBC nom [Anas cygnus, Gm.), Edw. Iso. Bril. zool. pl. Q.
Naiitn. éd. t. 13. f.
Le bec noir, à base jaune, le corps, blanc, teinté de gris jaunâtre, et
tout gris dans lés jeunes. Celte espèce^ fort semblable a la précédente,
pour l'extérieur, s'en distingue parfaitement ù l'intérieur par sa trachée^
artère, qui se recourbe et pénètre en grande partie dans une cavité de
la quille du sternum, particularité commune aux deux sexes, qui n'a
point lieu dans le cygne domestique. On nomme encore celui-ci, mais
mal à propos, Cygne sauvage et Cygne chanteur. Léchant du cygne à sa
mort n'est qu'une fable.
Le CYGNE NOIR ( Anas plulom'a. Sh. An, alrata. I.atli.;, .\alnr. mise,"
pl. 108. Vieill., gai. 386.
Découvert depuis peu à la Nouvelle-Hollande ; de la taille du cygne
commun, mais d'un port moins élégant; il est tout noir, excepté les
pennes primaires, qui sont blanches, et le bec et une peau nue de sa
base qui sont rouges. (1)
On ne peut guère séparer des cygnes certaines espèces, à 'lit vérité
moins élégantes, mais qui ont le même bec.
Plusieurs d'entre elles ont un tubercule sur sa base. La plus connue
est nommée vulgairement
L'OIE DE GUINÉE (Anas cygnoïdes. L,), Enl. 847.
Nous l'élevons dans nos basses-cours, où elle produit aisément avec "
nos oies. D'un gris blanchâtre, à manteau gris-brun ; le mâle se reconnaît
au fanon emplumé qui pend sous son bec, et au gros tubercule qui
en surmonte la base.
(t.) Voie à cravate [An,, cancdcnsil, L.),. cul. 3jjC>, "VV'ils., Ani., i.xvir, 4, me panili
aussi un vrai Cygne.
PALMIPÈDES,
Une autre espèce, beaucoup plus rare, nommée par ses premiers descripteurs,
VOIE DE GAMBIE (Anas gambensis. L.), Lath. Syn. III. p. 2, pl. 102.
Se fait remarquer par sa taille, par ses hautes jambes, par le tubercule
qu'elle porte sur le front, et par les deux gros éperons dont le fouet de
son aile est armé. Son plumage est d'un noir pourpré. La gorge, le
devant et le dessous du corps et l'aile sont blancs. (1) '
LES OIES
(ANSER. Briss.)
Pl. 9(5, fig. 1, 2.
Ont le bee médiocre cm court, plus étroit en avant qu'en arrière, et plus
haut que large à sa base; leurs jambes plus élevées qu'aux canards, et
plus rapprochées du milieu du corps, leur facilitent la marche. Plusieurs
vivent d'herbes et de graines. Elles n'ont aucun renflement au bas de la
trachée, laquelle dans les espèces connues ne forme non plus aucun repli.
LES OIES proprement dites
Pl. 96, flg. 1 a *
Ont le bec aussi long que la tête ; les bouts des lamelles en garnissent le
bord,.et y paraissent comme des dents pointues.
VOIE ORDINAIRE {An. miser. L.),
Pl. 96, fig. 1, 2,
Qui a pris toute sorte de couleurs dans nos basses-cours; vient d'une
espèce sauvage, grise, à manteau.brun ondé de gris, à bec tout orangé
(Ans. ninereùs, Meyer.) Albin., 90; Naum. I1* éd., pl. 41, f. 60. Mais il
existe une autre espèce fort voisine qui arrive en automne, et se reconnaît
à ses ailes plus longues que la queue et à quelques taches blanches
( i ) Buffon a confondu cette oie avec une
variété de l'oie d'Egypte, eul. 982. Jfa figure
de Latliam est défectueuse, en ce
qu'elle né montre qu'un éperon, et que le
casque n'y est point saillant.
Ici vient encore l'Oie bronzée à crête sur
le bec, Ipecati apoa de Margr. [An. melanotos),
enl. 987. Vieil!., $S5.