
 
		2S0  OISEAUX.  
 Il parait qu'il  existe  dans  l'intérieur  de  la Chine  un  oiseau  dont  les  
 plumes de la queue sont encore plus longues et ont jusqu'à quatre pieds,  
 blanchâtres,  changeant  en  roux  vers les  bords,  avec  de  nombreuses  
 lignes  transverses  noires  ou marron.  On croit qu'il  est  représenté  sur  
 divers papiers de la Chine, M. Temminck le nomme  Phasîanvs  supertiis.  
 Gall.  II,  p. 336.  
 LES  HOUPP1FÈRES.  Tem.  
 .  m. fii, fig. 3.  
 Ont avec les joues nues communes  à tout ce genre, la queue verticale et  
 les  couvertures  arquées  propres  aux  coqs,  des  plumes qui  peuvent  se  
 redresser et former sur leur  tête une aigrette analogue à celle du paon. Le  
 bord  inférieur saillant de la peau nue des joues tient lieu de barbillons. Il  
 y a de forts éperons aux tarses.  
 On n'en  connaît encore qu'un,  des lies de la Sonde, grand comme  un  
 coq, noir  brillant,  à  croupion  roux  doré,  les  deux  couvertures  supérieures  
 de la queue jaunâtre ou blanchâtres, les flancs tachetés de blanc  
 on de fauve (Phasianus  ignitus(a),  Sh.).  Nat. Mise., 321; Vieill., galer.,  
 pl. ccvir. Sa  femelle est  brune,  finement  rayée  de noirâtre en  dessus,  
 flambée de blanc en dessous. Elle porte  aussi une  huppe.  
 L E  TRAGOPAN  
 (TBAGOPAN. Cnv.)  
 ;PI.6>,  %. , .)"•  
 Est l'un  des oiseaux  dont la  tête est, dans le mâle,  le  plus  bizarremeiït  
 ornée.  Presque  nue,  elle  a  derrière  chaque  oeil  une  petite  corne grêle ;  
 sous sa gorge est un  fanon susceptible d'extension. Ses tarses ont des éperons  
 courts dans les deux  sexes.  
 On n'en connaît qu'une espèce, originaire du nord de l'Inde (lt!  Nepaul  
 ou  Faisan  cornu,  Hnfï'. ;  Penelope  satyra,  Gm.;  ¿1Jeleagr-'t  satyrus  
 Lath.),  Edw.,  116;  Yieill.-,  Gai.,  206,  de  la  taille  d'un  coq,  du  rouge  
 (*)  W.  6i ,  fig.  3.  ( f j )  Pl.  6a,  fig.  
 GAXLINACÉS.  
 éclatant  semé de petites larmes blanches.  La  femelle  et le jeune sont  de  
 différens bruns. (1)  
 On doit séparer des faisans  
 LES  CRYPTONYX,  Teui.  (2)  
 Pl.  6a,  fig.  2.  
 Qui ont seulement  le tour de  l'oeil nu,  la  queue médiocre  et plane,  les  
 tarses sans éperons ; mais ce  qui  leur  fait  un  caractère  bien  particulier,  
 c'est que leur pouce n'a  point d'ongle.  
 On n'en  connaît bien  qu'une  espèce  dont  le  mâle  porte  une  longue  
 huppe  de plumes effilées rousses, et  des longs brins sans  barbe  rédressés  
 à chaque  sourcil. C'est le  Rovlovl  de  Malacca,  Sonnerat,  IIe Voyage,  
 p l .  100  (Cript.  coronalus,  Tenim.),  cOl.  350  e t  351  ( C o l u m l a  crislala,  Gm.  
 et Latli.j;  Phasianus  cristatus  (a),  Sparm.,  Mus.  Caris.,  III,  64.  Oiseau  
 vert un peu plus  grand  qu'une  caille.  
 La femelle, qui n'a qu'un vestige de huppe, est le  Tetrao  viridis,  Lath.,  
 Syn.  II,  pl.  64.(3)  
 L E S  TÉTRAS,  
 ( T E T R A O .  L.).  
 '  Planche  63,  
 Sont  encore  un  grand  genre  dont  le  caractère  consiste  en  
 une  bande  nue,  et  le  plus  souvent  rouge,  tenant  la place  du  
 ¡sourcil.  
 '(t)  C'est  très  probablement  d'après  cet  
 oiseau  qu'a  été  imaginé  le  tragopan  dont  
 parle  Pline,  lib.  s ,  c.  49- 
 ,(2) M.  Vieillot  a  changé le nom  de CRYPTONYX  
 en  IiXPONYX.  
 Il  y  a  à  Malacca  une  espèce  de  Ciyptonyx  
 noire,  sans  huppe  et  sans  papil- 
 (a) Pl.  6 2 ,  fig.  2.  
 OISEAUX.  
 les  à  l'oeil,  rapporté  par  M.  Dussumier.  
 (3)  Le  columbaba  cristata,  B.,  Gm.,  
 Lath.,  Syn.  I I ,  pl.  xvitr, paraît  très  voisin;  
 mais  la  figure  lui  donne  un  grand  ongle  au  
 pouce.  .C'est  peut-être  une  erreur,  comme  
 dans  la galerie  de  M.  Vieillot,  tome  I I ,  pl.  
 ces.