
 
		OISEAUX  
 LES  CHEVÊCHES  
 (NOCTCA.  Savigny.)  
 fclanShe  i3, fig. ii.  
 N'ont  ni  aigrettes,  ni  conque  de  l'oreille  évasée  et  enfoncée  ;  l'ouverture!  
 en  est  ovale,  à  peine  pius  grande  que  dans  les  autres  oiseaux;  le  disque  
 de p lumes  effilées est moins  grand  et  moins  complet  encore  que  dans  les  
 ducs.  Leurs  rapports  avec  les  oiseaux  de  proie  diurnes  se  montrent  jusque  
 dans  leurs  habitudes.  
 Quelques-unes  se  font  remarquer  par  une  longue  queue  étagée;  elle  
 ont  les  doigts  très  emplumés  ; on  les  nomme  chodéttes  éperviers  (Suks 
 i a .  Dumer.  ).  Il  parait  qu'il  en  existe,  dans  tont  le  nord,  quelques  espèces  
 ou  variétés  très  voisines  et  assez  mal  distinguées  sous  les  noms  de  
 Str.funerea,  hndsonia,  urUlensis,  accipitrina,  etc.  
 L'espèce  la  mieux  connue  (Sir.  nisoria,  Wolf.)  enl.,  473, Naum.  43,  
 2 . ,  de  tout  le  nord  dn  globe,  de  la  taille  de  l'êpervier,  brun-noirâtre  
 dessus,  avec  des  taches  blanches  en  gouttelettes  sur  la  tête,  en  barres  
 transversales  sur  les  scapulaires,  rayée  transversalement  de  blanc  et  de  
 b r u n  en  dessous,  avec  dix  lignes  transverses  blanches  sur  la  queue;  
 chasse  plus  le jour  que  la  nuit.  
 L'espèce  des  monts  durais  'Sir.  uralcnsis,  Pall.)  Naum.  42,  x,  est  
 presque  aussi  grande  que  leharfang,  brune  dessus,  avec  des"taches  
 blanches,  blanche  dessous,  avec  des  taches  longues  brunes,  cinq  bandes  
 grises  en  travers  de  la  queue.  Elle  chasse  aussi  de  jour,  et  se  voit  
 quelquefois  en  Allemagne.  G'est  probablement  YHybris  ou  Piynx  d'A—  
 ristote.  L.  IX,  C.  12.  
 On  y  voit  aussi  quelquefois  l'espèce  dite  d'Acadie  (Sir.  acadica.  
 Naum.,  43,  f.  l e t  2,  Wils,Am.,  IV,  xxxiv,  1,  mais  qui  appartient  également  
 à  tout  le  nord  du  globe.  C'est  la  plus petite des  chouet tes,  et  elle  
 surpasse  à  peine  le  moineau.  Le  jour  ne  l'effraie  pas  non  plus j  mais  
 Vaillant  a  fait  connaître  une  de  ces  chouettes  éperviers  d'Afrique  
 (choucoit,  n»  x x x vm)  toute  blanche  en  dessous,  à  quatorze  ou  quinze  
 lignes  sur  la queue,  et  qui ,  selon  lui,  est  plus  nocturne  encore  que  les  
 autres  chouettes.  
 DE  PROIE.  89  
 D'autres  chevêches  ont  la  queue  courte  et  les  doigts  emplumés.  La  plus  
 grande,  et en  même  temps  le plus  grand  oiseau  de nui t  sans  aigrettes,  est  
 Le 11ÂEFANG  (Str.  nyctea.  L.)  Eni.  468. Wils.  IV,  x x x n ,  1.  Naum.  41.  
 Qui  égale p resque  le  grand-duc  pour  la  taille. Son  plumage  blanc  de  
 neige  est ma rqué  de  taches transversales  brunes  qui  disparaissent  à  mesure  
 que  l'animal  vieillit.  Il  habite  le  nor d  des  deux  continens,  niche  
 sur  des  rochers  élevés,  chasse  aux  lièvres,  aux  coqs  de b ruyère,  aux  lagopèdes, 
  e tc.  (1)  
 Il  y  a  des  espèces  beaucoup  plus pet i tes,  telles  que  
 La  CHEVÊCHE  A  PIEDS  EMPLUMÉS  (Str.  tengmalmi.  6m.  Sir.  damjpus.  
 Eechst. ) Naum.  48.  f.  2  et  3.  
 A  dos  brun  semé  de  gouttes  blanches,  dessous  plus  pâle,  à  taches  
 blanches  plus  larges,  quatre  lignes  blanches  en  travers  de  la  queue  -.  
 se tient  dans  les  bois. L a  chevêche  musse  (Sir.  passerina,  Meyer  et  Wolf.)  
 est  sa  femelle.  
 Cependant  le  plus  grand  nombre  de  ces  petites  espèces  n' a  aux  doigts  
 que  des  poils  clair-semés.  Telle  est  
 La  CHEVÊCHE  COMMUNE  (Str.-passerina.  Gm.  Slr.pygmoea.  
 Eechst. ) Eni.  439.  Naum. 48.  l .  
 Un  peu  plus  petite  que  la  précédente,  mais  presque  du  même  plumage. 
   La  queue  un  peu  plus  courte  et  avec  cinq  barres  pâles plus  lar- 
 (i)  La  cliouette  Manche,  Vaill.,  Afr.,  rences  alléguées  dans les proportions  tien- 
 45, n'est  qu'un vieux  liarfang.  Les  diffé-  nent  à l'empaillage.