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tinguent tous les oiseaux nageurs. La position de ces
pieds en arrière, là longueur du sternum, le cou souvent
plus long que les jambes pour atteindre dans la profondeur,
le plumage serré, poli, imperméable à l'eau,
s'accordent avec les pieds pour faire des Palmipèdes de
bons navigateurs.
Dans d'autres oiseaux qui ont aussi le plus souvent
quelque petite palmure aux pieds, au moins entre les
doigts externes, l'on observe des tarses élevés, des jambes
dénuées de plumes vers le bas, une taille élancée;
en un mot, toutes les dispositions propres à marcher à
gué le long des eaux, pour chercher leur nourriture.
Tel est en effet le régime du plus grand nombre; et,
quoiqu'il en vive quelques-uns dans les terrains secs, on
les nomme oiseaux de rivage ou échassiers.
Parmi les oiseaux vraiment terrestres, les Gallinacés
ont, comme notre coq domestique, le port lourd, le vol
court, le bec médiocre, à mandibule supérieure voûtée;
les narines en partie recouvertes par une écaille molle
et renflée, et presque toujours les doigts dentelés au
bord, et de courtes membranes entre les bases de ceux
de devant. Ils vivent principalement de grains.
Les Oiseaux çle proie ont le bec crochu, à pointe
DIVISION EN ORDRES. 1S
aiguë et recourbée vers le bas, et les narines percées dans
une membrane qui revêt toute la base de ce bec ; leurs
pieds sont armés d'ongles vigoureux. Ils vivent de chair,
et poursuivent les autres oiseaux ; aussi ont-ils pour la
plupart le vol puissant. Le plus grand nombre a encore
une petite palmure entre les doigts externes.
Les Passereaux comprennent beaucoup plus d'especes
que toutes les autres familles; mais leur organisation
offre tant d'analogies que l'on ne peut les séparer, quoiqu'ils
varient beaucoup pour la taille et pour la force.
Leurs deux doigts externes sont unis par leur base et
quelquefois par une partie de leur longueur.
Enfin l'on a donné le nom de Grimpeurs aux oiseaux
dont le doigt externe se porte en arrière comme le pouce,
parce qu'en effet le plus grand nombre emploie une
conformation si favorable à la position verticale pour
grimper le long des troncs des arbres, (i)
Chacun de ces ordres se subdivise en familles et en
( i ) Dès mon premier tableau élémentaire,
en 1798, j'ai dû supprimer l'ordre
des riroe, de Linnaeus, qui n'a aucun caractère
déterminé. M. Iliger et la plupart des
ornithologistes plus récens ont adopté cette
suppression.