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ceux qui l'ont faible, de vers et d'insectes. Très peu se
contentent en partie de graines ou d'herbages, et ceuxlà
seulement vivent éloignés des eaux. Le plus souvent
le doigt extérieur est uni par sa base à celui du milieu,
au moyen d'une courte membrane ; quelquefois il y a
deux membranes semblables, d'autres fois elles manquent
entièrement, et les doigts sont tout-à-fait séparés;
il arrive aussi, mais rarement, qu'ils sont bordés
tout du long ou palmés jusqu'au bout; le pouce enfin
manque à plusieurs genres, toutes circonstances qui influent
sur leur genre de vie plus ou moins aquatique.
Presque tous ces oiseaux, si l'on excepte les Autruches
et les Casoars, ont les ailes longues et volent bien. Ils
étendent leurs jambes en arrière lorsqu'ils volent, au
contraire des autres, qui les reploient sous le ventre.
Nous établissons, dans cet ordre, cinq principales
familles et quelques genres isolés.
Cependant la famille
DES BREVIPENNES,
Pt. 6 > . •
Quoique semblable, en général, aux autres échassiers,
en diffère beaucoup en un point, la brièveté de ses ailes,
qui lui ôte la faculté de voler ; son bec et son régime lui donnent
d'ailleurs des rapports nombreux avecles gallinacés.
ECHASSIERS. ' 20 0
Il paraît que les forces musculaires, dont la nature
dispose, auraient été insuffisantes pour mouvoir des
ailes aussi étendues que la masse de ces oiseaux les aurait
exigées pour se soutenir en l'air ; leur sternum est
en simple bouclier, et manque de cette arête qu'on observe
dans tous les autres oiseaux ; leurs muscles pectoraux
sont fort minces; mais leurs extrémités.postérieures
ont repris en force ce que leurs ailes ont perdu. Les
muscles de leurs cuisses et surtout de leurs jambes ont
une épaisseur énorme.
Aucun d'eux n'a de pouce (i). On en fait deux genres.
LES AUTRUCHES
' S T l l U T U t O . Lin.) " ,
Pl. fi?.
Dont les ailes, revêtues de plumes lâches et flexibles, sont
encore assez longues pour accélérer leur course. Chacun connaît
l'élégance des panaches formés de ces plumes à tiges
minces, dont les barbes, quoique garnies de barbules, ne s'accrochent
point ensemble, comme celles de la plupart des
oiseaux. Le bec des autruches est déprimé horizontalement,
de longueur médiocre, mousse au bout; leur langue courte et
arrondie comme un croissant ; leur oeil grand et les paupières
. (i) Leurs nombres de phalanges sont
comme il suit, en commençant par le doigt
interne :
Nandou et Casoar, 3, 4,5.
Ce qui revient aux nombres communs
des oiseaux.