OISEAUX.
ligament; toutes circonstances qui,en affaiblissant beaucoup
leurs muscles pectoraux, rendent leur vol difficile.
Leur queue a le plus souvent quatorze et quelquefois,jusqu'à
dix-huit pennes. Leur larynx inférieur est très
simple; aussi.n'en est-il aucun qui chante agréablement:
ils ont un jabot très large- et un gésier fort vigoureux.
Si l'on excepte les alectors, ils pondent. et couvent
leurs oeufs à terre sur quelques brins de paille ou d'herbe
grossièrement étalés. Chaque mâle a ordinairement
plusieurs femelles, et ne se mêle point du nid ni du soin
des petits, qui sont généralement nombreux, et qui,
le plus souvent, sont én état de courir au sortir de
l'oeuf.
Cet ordre se. compose principalement d'une famille
très naturelle, remarquable pour nous avoir donné la
plupart de, nos Oiseaux de basse-cour, et pour nous
fournir beaucoup d'excellent gibier; dont les doigts antérieurs
sont réunis à leur base, par une courte membrane,
et dentelés le long de leurs bords; et qui n'a pu
être divisée en genres que sur des caractères peu iinportans,
tirés de quelques appendices de la tête. Mais pour
ne point trop multiplier les êtres, nous lui associerons
des genres dont les pieds n'offrent point cette membrane,
et dont les uns (les pigeons) lient les gallinacés
aux passereaux, les autres (les hoazins) se rapprochent
uii peu des'touracos.
GALLINACÉS.
• LES ALECTORS, MeiTeni.(i)
Planche 58.
Sont de grands gallinacés d'Amérique, assez analogues à nos
dindons, à queue large et arrondie, composée de pennes
grandes.et raides. Plusieurs d'entre eux ont des dispositions
singulières dans la trachée-artère. Us vivent, dans les bois, de
bourgéons et de fruils, y nichent sur les arbres, se perchent,
et sont très sociables et disposés à la domesticité. Gmelin et
Lâtham les ont divisés en HOCCO* et en JACOOS, mais d'après
des caractères peu déterminés. Nous les subdivisons comme il
suit :
LES HOCCOS proprement dits, Buff., Mitons du
Brésil, etc.
(CHAX. Lin.)
Pl. SSïGg. -, 3, 4.
Ont le bec fort, et sa base entourée d'une peau, quelquefois d'une couleur
vive, où sont percées les narines: sur leur tète est une huppe de
plumes redressées, longues, étroites, recoquillées au bout.
Ils ont la taille du dindon, el montent comme lui sur les arbres. L'on
en élève volontiers en Amérique, et il nous en vient de ce pays des individus
si diversement colorés, qu'on hésite à en caractériser les espèces.
(1) Aleclor est le nom grec {lit roq.