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long du cou, et sur le front un autre appendice conique qui,
dans le mâle, s'enfle et se prolonge dans les momens de passion,
au point de pendre par-dessus la pointe du bec. Du bas
du cou du mâle adulte pend un pinceau de poils raides; les
couvertures de la queue, plus courtes et plus raides que dans
le paon, se relèvent de même pour faire la roue. Les mâles
ont des éperons faibles.
On n'en a long-temps connu qu'une espèce,
LE D1HDOW COMMUN (Ueleagris gallo-pavo. lin.;, Enl. 87.
El. 60, «g. 1.
Apporté d'Amérique au xvi° siècle, et répandu maintenant par loule
l'Europe, à cause de la bonté de sa chair, de sa grandeur et de la facilité
de sa multiplication. Les dindons sauvages de Virginie (Vieill., galer.
201) sont d'un brun verdàtre glacé de cuivre.
Mais on en a décrit depuis peu une autre (Jtel. ecellata, Cuv. Mém.
Mus., vi , pl. i , col. 112) presque aussi belle que le paon par l'éelat de ses
couleurs, et surtout par les miroirs couleur de saphir; entourés de cercles
d'or et de rubis, qui décorent sa queue de dindon. Elle a été prise
à la baie de Honduras.
LES PINTADES (0
¿îli|NUMIDA. L.J.-1 '
Pï. 60, fig. 2 , '
0 , l t l a t ê t e nue> des barbillons charnus au bas des joues, la
queue courte, et le crâne le plus souvent surmonté d'une
(*) Les anciens Grecs nommaient les pintades
méléagrides, et supposaient qu'elles
étaient le produit de la métamorphose des
soeurs de Méléagre. On regardait les taches
de leur plumage comme des traces de larmes.
Les Romains les nommaient poules
d'Afrique, de Numidie, etc. Les modernes
ne les ont retrouvées qu'en Guinée.
GALLINACÉS.
crête calleuse. Leurs pieds n'ont pas d'éperons; leur queue
courte et pendante, les plumes fournies de leur croupion,
donnent à leur corps une forme bombée.
L'espèce commune,
(NUMIDA MELEAGRIS, L.), Enl. 108),
PI. 60, fig. a.
Originaire d'Afrique, a le plumage ardoisé, couvert partout de taches
rondes et blanches. C'est un oiseau que son naturel criard et querelleur
rend fort incommode dans les basses-cours, quoique sa chair soit excellente.
Dans l'état sauvage, elle vit en très grandes troupes et se tient de
préférence près des marécages.
On en connaît aussi une espèce dont la tête est surmontée d'une crête
de plumes, et une autre où elle est armée d'un casque conique (Num.
cristata et Numida mitrata), Pal.,Spic., IV, pl. il et pl. m , fig. I; Vieill.;
gai., pl. ccix, et l'on en a découvert depuis peu une où le casque est
très petit, et qui porte sur la base du bec une petite touffe de tiges
courtes, presque sans barbes. [Niim. ptylorhyncka, Lichtenst.)
Le grand genre
DES FAISANS, .
(PHASIANUS. L.)
Planche 61.
A pour caractère les joues en partie dénuées de plumes, et
garnies d'une peau rouge, et les plumes de la queue diversement
disposées en toit.
On distingue d'abord
LES COQS,
(GALLTJS.) -
Pl. 61, fig. 1. •
Sont la tête est de plus surmontée d'une crête charnue et verticale, et,
dont le bec inférieur est garni de chaque -côté: de barbillons charnus ; les