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 distance  de  l'anus;  elles  sont  plus  ou  moins  longues,  
 selon  le régime de l'oiseau.  Les  He'rons  n'en  ont qu'une  
 courte;  d'autres  genres;  comme  les  Pics,  en  manquent  
 tout-à-fait.  
 Le  cloaque  est  une  poche  où  aboutissent  le  rectum,  
 les uretères  et les  canaux  spérmatiques,  ou^ dans les  femelles, 
   l'oviductus;  elle  est  ouverte  au  dehors  par  l'anus. 
   Dans  la  règle,  les  oiseaux  n'urinent  point,  mais  
 leur urine  âe mêle aux excrémejis  solides. Les Autruches  
 ont  seules  le  cloaque  assez  dilaté  pour  que  l'urine  ¿'y  
 accumule.  
 Dans  la  plupart  des  genres,  l'accouplement  se  fait  
 par  la  seule  juxtaposition  des  anus;  les  Autruches  et  
 plusieurs  palmipèdes  ont  cependant  une  verge  creusée  
 d'un  sillon  par  ou  la  semence  est  conduite.  Les  testicules  
 sont situés à l'intérieur,  au-dessus  des reins et près  
 du poumon  (*) ;  il  n'y  a  qu'un  oviductus  de  développé;  
 l'autre  est  réduit  à une  petite  bourse  (').  
 L'oeuf (c) détaché de  l'ovaire,  où  l'on  n'y aperçoit  que  
 le  jaune,  s'imbibe dans  îe  haut  de  l'oviductus  de  cette  
 liqueur  extérieure  nommée  le blanc,  et  se garnit  de  sa  
 coque  dans  le  bas  du  même  canal.  L'incubation  y  développe  
 le  petit,  à  moins  que  la  chaleur  du  climat  ne  
 («)  P I . 4 g .  ï.  
 (e)  PI. 5,  fig.  2.,  etc.  
 ( i j  Pl.  5,  %.  
 LES  OISEAUX.  1 {  
 suffise,  comme pour  les-autruches.  Ce petit a  sur le bout  
 du bec  une pointe  cornée  qui  lui  sert  à  fendre  l'oeuf,  et  
 qui  tombe peu  de jours  après la  naissance.  
 Chacun  connaît  l'industrie variée que les oiseaux  mettent  
 à  la  construction  de  leurs nids,  et  le  soin  tendre  
 qu'ils  prennent  de  leurs  oeufs  et  de  leurs  petits  :  c'est  
 la  principale  partie  de  leur  instinct.  Du  reste,  leur  
 passage  rapide  dans  les  différentes  régions  de  l'air,  et  
 l'action  vive  et  continue  de  cet  élément  sur  eux,  leur  
 donnent  des moyens de pressentir  les variations de  l'atmosphère  
 dont  nous  n'avons  nulle  idée,  et  qui  leur  ont  
 fait  attribuer,  dès  les plus  anciens  temps,  par  la  superstition, 
   le pouvoir  d'annoncer  l'avenir.  C'est  sans  doute  
 de cette faculté que dépend l'instinct qui agite les oiseaux  
 voyageurs  et  les pousse  à  se diriger  vers  le midi  quand  
 l'hiver  approche,  et  à  revenir  vers  le nord au  retour du  
 printemps.  Ils ne manquent  d'ailleurs  ni  de mémoire,  ni  
 même d'imagination,  car  ils rêvent;  et tout le monde  sait  
 avec  quelle  facilité  ils  s'apprivoisent,  se  laissent  dresser  
 à  différens  services,  et  retiennent  les  airs  et  les paroles.  
 OISEAUX.