OISEAUX
E n f i n le
MESSAGER ou SECRÉTAIRE
(SERPENTARIDS, Cut. GYPOGERANUS, Ilig.) (1),
Planche n , fig. 7...
Est un oiseau de proie d'Afrique, qui a les tarses au moins du double
plus longs que les précédens, ce qui l'a fait ranger par plusieurs
naturalistes avec les échassiers; mais ses jambes, entièrement couvertes
de plumes, son bec crochu et fendu, ses sourcils saillans, et tous les
détails de son anatomie, le placent dans l'ordre actuel. Son tarse est
écussonné, ses doigts courts à proportion, le tour de son oeil dénué
de plumes ; il porte une longue huppe raide à l'occiput, et les deux pennes
mitoyennes de sa queue dépassent beaucoup les autres. Il habite les
lieux arides et découverts des environs du Gap, où il poursuit les reptiles
à la course; aussi a-t-il les ongles usés à force de marcher. Sa
grande force est dans le pied. C'est le Falco serpentarius G m., enl.
721 ; Vieil., gai. 260. On a essayé de le multiplier à la Martinique, où il
pourrait rendre les plus grands services en détruisant les vipères ferde
lance qui infectent cette ile.
(1) M. Vieillot a changé ces noms en ophiothères, gai. pl. 2:60V
faÉ PROIE.
LES OISEAUX DE PROIE NOCTURNES
Planche 12 et planche i3.
Ont la tête grosse, de très grands yeux dirigés en
avant, entourés d'un cercle de plumes effilées, dont les
antérieures recouvrent la cire du bec, et les postérieures
l'ouverture de l'oreille. Leur énorme pupille laisse entrer
tant de rayons, qu'ils sont éblouis par le plein jour.
Leur crâne (*) épais, mais d'une substance légère, a dé
grandes cavités qui communiquent avec l'oreille et renforcent
probablement lé sens de l'ouie; mais l'appareil
relatif au vol n'a pas une grande force ; l^ur fourchette (s)
est peu résistante; leurs plumes à barbes douces, finement
duvetées, ne font aucun bruit en volant. Le doigt
externe de leur pied se dirige à volonté en avant ou en
- H à
arrière. Ces oiseaux volent -surtout pendant le crépuscule
et le clair de lune. De jour, quand ils sont attaqués
ou frappés de quelque objet nouveau, sans s'envoler
ils se redressent, prennent des postures bizarres et font
des gestes ridicules.
{à) Pianelle 12, fig. 1. (I) Pl. i3,f.g. 4,