6 LES OISEAUX.
L'oreille des oiseaux n'a qu'un osselet formé dune
branche adhérente au tympan, et d'une autre terminée
en une platine qui appuie sur la fenêtre ovale ; leur
limaçon est un cône peu arqué; mais leurs canaux semicirculaires.
sont grands et logés dans une partie du
crâne, où ils sont environnés de toutes parts de cavités
aériennes qui communiquent avec la caisse. Les oiseaux
de nuit ont seuls une grande conque extérieure, qui ee^
pendant ne fait point de saillie comme celle des quadrupèdes.
L'ouverture" de l'oreille est généralement recouverte
de plumes à barbes plus effilées que les autres.
L'organe de l'odorat, caché dans la base du bec, n'a
d'ordinaire que des cornets cartilagineux , au nombre de
trois, qui varient en complication; il est très sensible,
quoiqu'il n'ait pas de sinus creusés dans l'épaisseur du
crâne. La largeur des ouvertures osseuses des narines
détermine la force du bec; et les cartilages, les membranes,
les plumes et autres tégumens qui rétrécissent
ces ouvertures, influent sur la force de l'odorat et sur
l'espèce de la nourriture.
La langue a peu de substance musculaire, fet est soutenue
par un os articulé sur l'hyoïde (') ; elle est peu
délicate dans la plupart des oiseaux.
Les plumes, ainsi que les pennes,, qui n'en diffèrent
(«) Pl. 4, «g-
LES OISEAUX. 7
que par la grandeur, sont composées d'une tige creuse
à sa base et de barbes qui en portent elles-mêmes de
plus petites;leur tissu, leur éclat, leur force, leur forme
générale varient à l'infini. Le toucher doit être faible
dans toutes les'parties qui en sont garnies; et, comme
le bec est presque toujours corné et peu sensible, et que
les doigts sont revêtus d'écaillés en dessus et d'une peau
calleuse en dessous, ce sens doit être peu efficace dans
les oiseaux.
Les plumes tombent deux fois par an. Dans certaines
espèces, le plumage d'hiver diffère de celui d'été par les
couleurs; dans le plus graïid nombre, la femelle diffère
du mâle par des teintes moins vives, et alors les petits
des deux sexes ressemblent à la femelle. Lorsque les
adultes mâles et femelles sont de même couleur, les petits
ont une livrée qui leur est propre.
Le cerveau des oiseaux a les mêmes» caractères généraux
que celui des autres vertébrés ovipares ; mais il se
distingue par une grandeur proportionnelle très, considérable,
qui surpasse même souvent celle de cet organe
dans les mammifères (•). C'est principalement des tubercules
analogues aux cannelés que dépend ce volume, et
non pas des hémisphères qui sont très minces et sans
circonvolutions. Le cferyelet est assez grand, presque
(à) rayez Vert, ovipares, pl. î , fig.