
 
		OISEAUX.  
 pas  la  moitié.  Le  pouce  touche  très  peu  à  terre.  Leur  bec,  un  peu  plus  
 fort et  plus  raide  ù proportion  qu'aux  précédons,  leur  aide  à  retourner  
 les  pierres  pour  chercher  des  vers  dessous.  
 Il  y en  a  une  espèce  à  manteau  varié  de  noir  et  de  roux,  à  tête  et  
 ventre  blancs,  à  poitrail  et joues noires, répandue  dans  les  deux  continens  
 (Tringa interpres  («), L.,  enl. 856), et  une variée  de gris et  de  brun,  
 qui  n'est peut-être  qu'un autre âge  (enl.  340 et 857 ; Vieill.,  gai.  237). (1)  
 LES  CHEVALIERS  
 (TOTANUS. Cuv.)  (2)  
 Pl.  82, lîg. 2.  
 Ont  un  bec  grêle,  rond,  pointu,  ferme,  dont  le  sillon  des  narines  ne  
 passe  pas  la  moitié  de  la  longueur,  et  dont  la  mandibule  supérieure  
 s'arque un  peu  vers  le  bout.  Leur  taille est  légère  et  leurs  jambes élevées ;  
 leur  pouce  tpuéhe très  peu  à  terre;  leur  palmure  externe  est  bien  marquée. 
  Les espèces se retrouvent chacune presque par tout  le  globe.  
 Le CHEVALIER  AUX  PIEDS  VERTS  {Scol. glotlis.  L.), Albin. II. 69. Aldrow.  
 Ornith.  III. 635.  Brit. Zool.  pl.  c.  l ?  
 Aussi grand  qu'une  barge,  à  bec gros  et  fort, cendré-brun  dessus  et  
 aux  côtés,  à  bordures  des  plumes pointillées  de brun,  à  ventre et  croupion  
 blancs,  à  queue  rayée  de  raies  étroites  et  irrégulières,  grises  et  
 blanches,  à  pieds  verts.  En  été,  il  prend  des  taches  brunes  au  cou  et  à  
 la  poitrine;  en  hiver,  il  est  blanc sous tout  le corps.  C'est  le  plus  grand  
 de  nos  chevaliers  d'Europe.  
 Le  CHEVALIER  NOIR  [Barge  brune.  Buiï. Enl.  875.  Scolopax  fusca.  I..  
 Frisch.  236)  (3)  
 Svelté1 comme  une  barge,  en  été  brun  noirâtre  dessus,  ardoisé  déssous, 
   à plumes  liserées  ou  piquetées  au  bord  de  blanchâtre;  croupion  
 (1)  Voyez  aussi  Edw.,  141;  Naum.,  
 Supl. 62, F .N8  ; TVils., Am. VI I .  LVII.  2.  
 L& Chevalier  varié,  enl. 3oo,  qneM.Meyer  
 rapporte  au  tourne-pierre, n'est qu'un  combattant. 
   
 (2)  Tolano,  nom vénitien d'une barge ou  
 d'un  chevalier.  
 (3) Selon M.  Meyer,  les  Scol.  curontca  
 et  cantabrigicnsis,  et  le  Tringa  atra,  Gm.,  
 doivent  se  rapporter  à  cet oiseau.  Les deux  
 premiers  sont  des jeunes.  
 gi; pi. s»,  fig-iÉCHASSIERS. 
   50Î)  
 blanc,  queue  rayée  de  brun  et  de  blanc,  deux  caractères  qui  se  retrouvent  
 plus  ou moins<dans  tous  nos  chevaliers ;  pieds  bruns-rougeâtres.  
 En  hiver  il  devient  blanc  à  la  poitrine  et  au  ventre,  presque  cendré  
 dessus  et  a  les  pieds  rouges.  C'est  alors  le  grand  Chcva'ier  aux  pieds  
 rouges  (Scol.  nalidris,  L.),  enl. 876. (1)  
 Le  CHEVALIER  AUX  PIEDS  ROUGES  ou  GAMBETTE  (Tringa  gambetta.  
 Gm.j, Enl. 845. Frisch. 240.  Naum.  9.  f. 9.  
 Pl.  8 2 ,  fig.  a.  
 En  été,  brun  dessus,  avec des  taches  noires et quelque peu de blanches  
 aux bords  des plumes,  blanc  dessous  avec mouchetures  brunes,  surtout  
 au  cou  et  à  la  poitrine,  pieds  rouges;  de  nombreuses  raies  brunes  et  
 blanches sur  la queue  : en hiver,  ses mouchetures  sont presque  effacées,  
 et son manteau  est  d'un  gris  bi'un  presque  uniforme;  c'est  alors  la  fig.  
 enl.  827. Sa  taille  est  d'un  quart  moindre.  
 Le CHEVALIER  A  LONGS PIEDS.  Bonelli.  (Tolanus  slagnatilis.  Bechst.) '  
 Un  peu moindre  que  la  gambette,  mais  à  jambes  encore  plus  hautes  
 et  plus  grêles  :  en  été,  son  dos  est  brun  avec  des  taches  irrégulières  
 noires,  son  ventre blanc,  et  il  a des mouchetures  brunes  sousMe  cou  et  
 la  poitrine;  en  hiver  son  manteau  devient  gris  uniforme,  et  le  dessous  
 de  son corps  blanc.  Lés rayures  de  sa  queue  sont  irrégulières  et  parallèles  
 aux  bords.  
 Le BÉCASSEAU  ou  CUL-BLANC  DE  RIVIÈRE  (Tringa  ochropus.  L.),  
 Enl.  843.  
 Noirâtre-bronzé  dessus,  le  bord  des  plumes  piqueté  de  blanchâtre,  
 blanc  dessous,  moucheté  de  gris au-devant  du  cou  et  aux  côtés,  trois  
 bandes  noires  seulement  sur  la moitié  inférieure  de  la  queue,  les  pieds  
 verdâtres ; encore plus petit que  les deux précédens. C'est  un bon  gibier,  
 commun  aux bords  de nos  ruisseaux,  quoiqu'il  y vive  assez  solitaire.  
 Le BÉCASSEAU  DES BOIS  (Tringa  glareola.  Gm.)  
 Diffère surtout  de  celui  de  rivière,  parce  qu'il  a  sept  à  huit  rayures  
 noirâtres,  sur  toute  la longueur  de la queue.  Les  taches pâles de  son  dos  
 (1)  Sous  le  faux  nom  de  barge  grise.