4 LES OISEAUX.
gée, et montre un doigt et les vestiges de deux autres,
porte sur toute sa longueur une rangée de pennes
élastiques qui étendent beaucoup la surface qui choque
l'air. Les pennes adhérentes à la main se nomment primaires,
et il y en a toujours dix ("); celles qui tiennent
à l'avant-bras secondaires;leurnombre varie;
des plumes moins fortes, attachées à l'humérus, s'appellent
scapulaires ; l'os qui représente le pouce porte
encore quelques pennes nommées bâtardes. Sur la base
des pennes règne une rangée de plumes nommées couvertures.
La queue osseuse est très courte, m^ig elle porte aussi
une rangée de fortes pennes qui, en setalant, contribuent
à soutenir l'oiseau ; leur nombre est ordinairement
de douze, quelquefois de quatorze; dans les gallinacées,
»il va jusqu'à dix-huit.
Lés pieds ont un fémur, un tibia et un péroné qui
tiennent au fémur par une articulation à ressort dont
l'extension se maintient sans effort de la part des muscles.
Le tarse et le métatarse y sont représentés .par un
seul os terminé vers Te bas en trois poulies.
Il y a le plus souvent trois doigts en avant, et le pouce
en arrière ; celui-ci manque quelquefois. Il est dirigé en
avant dans les Martinets. Dans les grimpeurs, au con-
(«J Pl. 2, Sg. I.
LES OISEAUX-. 5
traire, le doigt et le pouce sont dirigés en arrière. Le
nombre des articulations croît à chaque doigt, en commençant
par le pouce, qui en a deux, et en finissant par
le doigt extertie, qui en a cinq.
En général, l'oiseau est couvert de plumes, espèce de
tégumens la plus propre à le garanti^ des" rapides variations
de tèmpérature auxquels ses mouvemens l'exposent.
Les cavités aériennes qui occupent l'intérieur de
son corps, et même qui tiennent dans les os la placé de
la moelle, augmentent sa légèreté spécifique. La portion
sternale des côtes est ossifiée, comme la vertébrale, pour
donner plus de force à la dilatation de la poitrine. Chaque
côte porte un petit os qui se soude bientôt avec elle, et
se dirige obliquement vers la côte suivante, ce qui concourt
encore à donner au thorax plus de solidité.
' L'oeil des oiseaux est disposé de manière à distinguer
également bien les objets de loin et de près ; une membrane
vasculeuseet plissée, qui se rend du fond du globe
au bord du. cristallin, y contribue probablement en déplaçant
cette lentille. La face antérieure du globe est
d'ailleurs renforcée par un cercle de pièces osseuses; et,
outre les deux paupières ordinaires, il y enatoujours une
troisième placée à l'angle interne, et qui, au moyen d'un
appareil musculaire remarquable, peut couvrir le devant
de l'oeil comme un rideau. La cornée est très convexe,
mais le cristallin est plat,-et le vitré petit.