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 queue  du  mâle  plus  allongées  que  les pennes,  et pouvant  se  
 relever pour faire la roue. Chacun sait combien  sont éclatantes  
 les barbes lâches  et  soyeuses  de  ces  plumes,  et  les  taches  en  
 forme  d'yeux qui  en  peignent  l'extrémité  dans  notre  
 PAON  DOMESTIQUE  [Pava  crktalus,  Lin.),  en!. 438 et  434.  
 W-  5g,  s..  
 Espèce  où la  tête  est  encore ornée  d'une  aigrette de plumes  redressées  
 et  élargies  au  bout.  Ce  superbe  oiseau,  originaire  du nord  de  l'Inde,  a  
 été  apporté  en Europe par Alexandre. Les  individus sauvages  surpassent  
 encore  les  domestiques  par  leur  éclat.  Le bleu  règne  sur leur  dos et  sur  
 leurs  ailes  au  lieu  de mailles  vert  doré;  leur  queue  est  encore  mieux  
 fournie.  
 Le  Paon  spicifirc,  nommé  mal-à-propos  par  Linnoeus  Pavo  mutin,s,  
 car  il  a aussi  des éperons,  est  une espèce  distincte, dont  l'aigrette  a  les  
 plumes  longues  et  étroites ;  son  cou  n'est  pas  bleu,  mais  Tert;  ondé  et  
 doré ; sa queue est  presque  aussi  belle  que  celle  du  paon  ordinaire  (ij.  
 Vieil].,  gai. 202; Shaw., Nat. miscell.,  641.  
 Une  autre  espèce,  
 h'ÈPBIlONPHER  on  CBINQVIS  (Pavo  bicalearalug  et thibetanug,  Gm.),  
 enl. 492 et 493 ; Vieill.,  galer.,  pl.  293,  
 Beaucoup  plus  petite, n'a  sur  la  tète  qu'une  courte  huppe  serrée ;  les  
 tarses du mâle sont arm^s  chacun  de deux  ergots ;  ses couvertures de  la  
 queue, moins  allongées,  portent  de  doubles taches,  et  celle  des  scapulaires  
 des taches  simples,  toutes en  forme  de miroir.  (2)  
 Une  espèce  voisine  (Polypl. aliocellatum,  T.) n'a  que  des  taches  simples, 
   bleues,  entourées d'un  cercle blanchâtre.  Une troisième (Pol.  chalcurum, 
   T.) a les pennes bleues, mais ses couvertures  n'ont que  des  raies  
 transverses  fauves et  noires?  
 ( i )  Pendant  long-temps  on  ne  l'a  connu  
 que  d'après  une  mauvaise  figure  envoyée,  
 du  Japon  dans  le  seizième  siècle  {Aldrov.,  
 I I ,  av.  33,  3.1),  mais  MM.  Duvaucel  et  
 Diard  en  ont  envoyé  plusieurs  de  l'Ile  de  
 Sumatra,  d'après  lesquels  M.  Vieillot  a  
 donné  sa  figure.  
 (à] M.  Temminck  en  fait  un  genre  sous  
 le  nom  de  ROT.Yrr.ECTRUM ;  M.  Vieillot  a  
 changé  ce  nom  en  niriiicrROH.  
 GALLINACÉS.  
 LES  LOPIIOPHORES  
 (LOPHOPHORUS.  Tem.)  
 ¡J  ¡9.  Bg. 3.  
 Ont  la  tète  surmontée  d'une  aigrette  semblable  à  celle  du  paon,  et  une  
 queue plane  semblable  à la sienne, mais dont  les couvertures ne  se  prolongent  
 pas;  ils  ressemblent  d'ailleurs  au  paon  par  l'éclat  des couleurs  métalliques  
 du  mâle.  Le  tour  de  l'oeil  et  même  les  joues  sont  nus,  comme  
 dans  les  faisans^ et les tarses  ont  de  forts  éperons.  
 'On en  connaît un des montagnes  du nord de  l'Inde,  
 (LOPHOPHORUS  REFULGENS.  T.),  Pkasianus  impeyanus,  Lalli.  Synops.  
 siippl.  pl.  114.  Monaul.  Sonnui. Vieill.  gai.  298.  
 M.  i 9 ,  %.  3.  
 Grand  comme  une dinde;  noir;  l'aigrette  et les  plumes  du  dos  diversement  
 changeantes en couleurs d'or, de cuivre, de saphir et  d'émeraude;  
 les pennes de la  queue  rousses.  Le jeune  et  la  femelle  sont  bruns,  flambés  
 de gris et de  fauve.  (1)  
 LES  DINDONS,  
 (MELEAGRIS.  Lin.)  (2)  .  
 PI. 60, fig. 1.  
 Ont la tête  et le haut du cou revêtus d'une peau sans plumes  
 toute mamelonnée ;  sous  la  gorge,  un  appendice qui  pend  le  
 (t)  Elien  paraît  déjà  l'avoir  connu  et  le  
 décrire,  Hist.  an.  L.  xvi,  c.  a.  
 Aj. le Lophopliore  Cuvier, Temm., col.,  
 pl.  i,  à  huppe  pendante,  à  corps  noir,  
 avec*  les  bords  des  plumes  du  dos  blancs,  
 découvert  par  M.  Alfred'Duvaucel..  C'est  
 peut-être  le  Pllasianus  leucomelanos,  de  
 Lath.  Sa  femelle est  brune,  l e  bord  des  plumes  
 de  la  poitrine  blanchâtre.  
 (2)  MELEAGRIS  est  le  nom  grec  de  la  
 pintade  appliqué  mal-à-propos  au  dindon  
 par  Linnoeus.