380 OISEAUX.
Les carahds de la deuxième division (1), dont le pouce n'est point bordé
d'une membrane, ont la té te plus mince, les pieds moins larges, le cou
plus long, le bec plus égal, le corps moins épais ; ils marchent mieux;
recherchent les plantes aquatiques et leurs graines, autant que les poissons
et autres animaux. Il parait que les renflemens de leurs trachées
sont de substance homogène, osseuse et cartilagineuse.
On peut aussi établir parmi eux quelques subdivisions, et d'abord
LES SOUCHETS (2) :
M- 99, fig.j, ;
Sont très remarquables par le bec long dont la mandibule supérieure,
ployée parfaitement en demi-cylindre, est élargie au bout. Les lamelles
en sont si longues et si minces, qu'elles ressemblent plutôt à des ¿ils. Ces
oiseaux vivent des vermisseaux qu'ils recueillent dans là vase au bord des
ruisseaux. -
Le SOVCHET COMMIS {An. elypeata. L.),*EnI. 971, 972. FriscU. 161, 162,
163. Wils. Am. VIII. LXVIZ. 7. Naum. 49. f. 70. 7i.
99. %• i.
Est un très beau canard à tête et' cou verts, poitrine blanche, ventre
roux, dos brun, ailes variéès de blanc, de cendré, devertetde brun,etc.,
qui nous vient au printemps. Sa chair est excellente. Le renflement du
bas de sa trachée est peu considérable. C'est le Chmerotes de Pline.
Il s'en trouve à la Nouvelle-Hollande une espèce (An. fasciaia), Sh.,
Natur. miscell. pl. 697, qù les bords du bec supérieur se prolongent de
chaque côté en un appendice membraneux.
LES TADORNES
W- 99» ».
Ont le bec très aplati vers le bout, relevé en bosse saillante à sa '
base.
( t): C'est à cette deuxième division que :(i) M. leach les nomme ruvjscuAsris.
M. Ch. lîonajî. réservé le nom d'âwis.
PALMIPEDES, 361
Le TADORNE COMMUN (1) {An. tadorna. L.), Enl. 53. Frisch. 166,
Naum. I. e. 66. f. 163 et 164.
Pl. 99. «g. a.
Est le plus vivement peint de tous nos canards : blanc; à tête verte ;
une ceinture cannelle autour de la poitrine, l'aile variée de noir, de
blanc, de roux et de vert. Commun sur les rives de la mer du Nord et
de la Baltique, où il niche dans les dunes, souvent dans les trous abandonnés
par les lapins. Sa bifurcation se renfle en deux capsules osseuses
peu différentes.
D'autres de ces canards, de la deuxième division, ont des parties nues à
la tête, et souvent aussi une bosse sur la base du bec.
Le CANARD MUSQUÉ (An. mosehata. Kg Enl. 989, vulgairement et mal-àpropos,
Canard de Barbarie.
Originaire d'Amérique, où on le trouve encore sauvage, et où il se
perche sur les arbres, est maintenant fort multiplié dans nos bassescours
à cause de sa grandeur. Il se mêle aisément au canard ordinaire.
Sa capsule est très grande, circulaire, aplatie verticalement, et toute du
côté gauche.
Quelques-uns ont la queue pointue.
Le PILET (An. acula. L.), Enl. 954. Wils. Am. VIII. i.xvin. 3. Frisch. 160
et 198. Naum. 51. f. 74 et 75.
Le dessus et les flancs 6endrés, rayés finement de noir, le dessous
blanc ; la tête tannée, etc. ; la capsule de sa tranchée est petite.
Dans d'autres, le mâle porte au moins quelques plumes relevées sur la
queue.
Le CANARD ORDINAIRE (An. boschas. L.) (2), Enl. 776, 777. Wils.
Am. VIII. txx. 7. Frisch. 158 et 169.
PI. 97, fis-. 3
Méconnaissable à ses pieds aurores, h son bec jaune, au beau vert
' (Ti-) Tadorne, nom de cet oiseau dansltélon.
Buiïon, d'après Turner, l'a cru, mais
à tort, le Chenalopec ou Vulpanser des
anciens. Voyez ci-dessus à l'Oie d'Egypte,
(••i) Biàxà;, nom grec de la Sarcelle.