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 Les carahds de la  deuxième division (1), dont  le pouce n'est point  bordé  
 d'une  membrane,  ont  la  té te  plus mince,  les pieds  moins  larges,  le  cou  
 plus long, le  bec  plus  égal,  le  corps  moins  épais ;  ils  marchent  mieux;  
 recherchent  les  plantes  aquatiques  et  leurs  graines,  autant  que  les poissons  
 et  autres  animaux.  Il  parait  que  les  renflemens  de  leurs  trachées  
 sont de  substance  homogène,  osseuse et  cartilagineuse.  
 On peut  aussi  établir  parmi eux quelques  subdivisions,  et  d'abord  
 LES  SOUCHETS  (2)  :  
 M- 99,  fig.j,  ;  
 Sont  très remarquables  par  le bec long  dont  la  mandibule  supérieure,  
 ployée  parfaitement  en  demi-cylindre,  est élargie au  bout.  Les  lamelles  
 en  sont  si longues  et  si minces,  qu'elles ressemblent  plutôt à des ¿ils.  Ces  
 oiseaux vivent des vermisseaux  qu'ils  recueillent dans  là vase  au  bord  des  
 ruisseaux.  - 
 Le SOVCHET  COMMIS  {An.  elypeata.  L.),*EnI. 971, 972. FriscU. 161, 162,  
 163. Wils. Am. VIII. LXVIZ.  7. Naum. 49.  f. 70. 7i.  
 99. %• i.  
 Est un  très beau  canard  à tête  et' cou  verts,  poitrine  blanche,  ventre  
 roux, dos brun, ailes variéès de blanc,  de cendré,  devertetde  brun,etc.,  
 qui nous vient  au  printemps.  Sa  chair est excellente.  Le renflement  du  
 bas de sa trachée est  peu considérable. C'est le Chmerotes  de  Pline.  
 Il  s'en  trouve à  la  Nouvelle-Hollande  une  espèce  (An. fasciaia),  Sh.,  
 Natur. miscell. pl. 697, qù les bords  du bec  supérieur  se prolongent  de  
 chaque côté en  un  appendice  membraneux.  
 LES  TADORNES  
 W- 99»  ».  
 Ont  le  bec  très  aplati  vers  le  bout,  relevé  en  bosse  saillante  à  sa  '  
 base.  
 ( t):  C'est  à  cette  deuxième  division  que  :(i) M.  leach  les nomme  ruvjscuAsris.  
 M.  Ch.  lîonajî.  réservé le  nom  d'âwis.  
 PALMIPEDES,  361  
 Le TADORNE COMMUN (1) {An.  tadorna.  L.),  Enl.  53. Frisch.  166,  
 Naum.  I.  e.  66.  f.  163  et  164.  
 Pl. 99. «g.  a.  
 Est  le  plus vivement  peint  de  tous nos  canards  :  blanc;  à  tête verte ;  
 une  ceinture  cannelle  autour  de  la  poitrine,  l'aile  variée  de  noir,  de  
 blanc,  de roux  et de vert.  Commun  sur  les  rives  de  la  mer  du  Nord  et  
 de  la  Baltique,  où il  niche dans les dunes,  souvent dans les trous  abandonnés  
 par les lapins. Sa bifurcation  se renfle en deux capsules  osseuses  
 peu  différentes.  
 D'autres de ces canards,  de la  deuxième  division,  ont des parties  nues  à  
 la  tête, et souvent aussi une bosse sur  la base  du  bec.  
 Le CANARD MUSQUÉ (An.  mosehata.  Kg  Enl.  989, vulgairement  et mal-àpropos, 
   Canard  de  Barbarie.  
 Originaire  d'Amérique,  où  on  le  trouve  encore  sauvage,  et  où  il  se  
 perche  sur  les  arbres,  est  maintenant  fort  multiplié  dans  nos  bassescours  
 à cause de  sa grandeur.  Il  se mêle aisément  au  canard  ordinaire.  
 Sa capsule est  très grande,  circulaire,  aplatie  verticalement,  et toute  du  
 côté  gauche.  
 Quelques-uns ont  la queue  pointue.  
 Le PILET  (An.  acula.  L.), Enl. 954. Wils.  Am. VIII.  i.xvin.  3.  Frisch. 160  
 et  198. Naum.  51. f. 74 et 75.  
 Le  dessus  et  les  flancs  6endrés,  rayés  finement  de  noir,  le  dessous  
 blanc ; la  tête tannée,  etc. ; la capsule de sa tranchée est  petite.  
 Dans d'autres,  le mâle  porte  au moins  quelques  plumes  relevées  sur  la  
 queue.  
 Le CANARD ORDINAIRE  (An.  boschas.  L.) (2),  Enl.  776, 777.  Wils.  
 Am. VIII.  txx.  7. Frisch.  158 et  169.  
 PI. 97, fis-. 3  
 Méconnaissable  à  ses pieds  aurores,  h  son  bec  jaune,  au  beau  vert  
 '  (Ti-) Tadorne,  nom de  cet oiseau  dansltélon. 
 Buiïon,  d'après Turner,  l'a  cru,  mais  
 à  tort,  le  Chenalopec  ou  Vulpanser  des  
 anciens.  Voyez  ci-dessus  à  l'Oie  d'Egypte,  
 (••i) Biàxà;,  nom  grec  de  la  Sarcelle.