toe OISEAUX.
LES MARTINS
(GRACULA. Cuv.)à>
- . l'j-Jifi, fig. a, a, et ai.
Sont encore un genre voisin des merles, habitant de l'Afrique
et des pays qui bordent la mer des . Indes. Leur bec
est comprimé, très peu arqué, légèrement échancré; sa commissure
forme un angle comme dans les étourneaux. Presque
toujours les plumes de leur tète sont étroites, et il y a un
espace nu autour de leur oeil. Ils ont aussi les moeurs des
étourneaux, et volent comme eux, en grandes troupes, à la
poursuite des insectes.
U n e d e leur s espèces p a r a i t quelquefois e n E u r o p e , c'est
Le MERLE COVLBDn DE ROSE des auteurs ( Tardas rosmi. L|" Pastor
, rasent. Meyer. Merula rosea. Naum. 63, Eni . 251. Vaill. Afr.
Pl. 26, fig, a , a a, a À
D ' u n noi r b r i l lant ; le d o s , le c r o u p i o n , les scapulai res et la poitrine
d u n rose pâle; les plumes de la tête étroites et allongées en huppe
I ! r e n d de g r a n d s services a u x pays chauds, en détruisant les saule-
(1) M. Vieillot a changé ce nom en celui
de CRIDOTHÈRES, gâter. i 48.
(2) Depuis ma première édition, j e me
suis assuré de l'affinité générique du Merle
rose et des martins. •
PASSEREAUX. 107
Une aut r e espèce (P a r a d i s oe a tristis, Gm. ; Gracula iristis, Lath, et
S l i a w ; Gracula gryUivora, Daud.) Eni . 219, est devenue célèbre p a r les
s e r v i c e s d u m ême genr e qu'elle a r endus à l ' I l e -de -Fr anc e. Elle mange
d ' a i l l e u r s de t o u t , niche d ans les palmier s, se laisse a isément appriv
o i s e r e t d res ser . Sa taille est cel le d ' u n mer le, sa couleur est b r u n e ,
n o i r â t r e à la tête ; u n e tache vers le fouet d e l'aile ; l e bas v ent r e e t le
b o u t des pennes latérales d e la q u e u e sont blancs, (l)
(1) Il est difficile de comprendre comment
Linnseus en avait fait un oiseau de
paradis. A ce genre appartiennent encore
le Gracula cristatella, eni 507, et Edw.,
19, qui est à peine une variété de l'ordinaire
;
Le Porte - lambeaux, Vaill., Afr;, pl.
xciu et xciv, qui est le Gr. carunculata.
Gm., ou le Gr. larvata, Shaw, ou le Sturnus
gallinaceus, Daud. •
Le Martin-brame, Turd. pagodarum,
Vaill. Afr., 95, et Vieill., gai, 148.
Le premier T. malabaricus,
Le T. gïnginianus,
Le T. dominicànus, eni. 627, a ;
l e Martin gris defer, Vaill., Afr., 95, i ,
Et le SturhUs sericeus, Gm., y appartiennent
également, ainsi que quelques
espèces nouvelles.
J 'y rapporte aussi , par conjecture, le
Turd. ochrocephalus, Lath. (Sturn, ceylanicus,
Gm.) Brown, III., xxir.
I f . B. On ne peut comprendre quel type
Linnaeus et ses sectateurs s'étaient fait de
leur genre GRACULA. Liunams le forma d'abord
, dans 6a dixième édition, de sept
espèces très disparates, savoir: i° Religiosa,
le mainate; a0 Fetida, que j e soupéoiïnè
le même que lé col nu, c'est-à-dire,
voisin des colingas ; 3° Barita, et 40 Quiscula,
qui sont des cassiques ; 5° Cristatella,
qui ëst un martin • 6° Saularis} ou
plutôt Solaris, qui est une pie-grièche à
bec droit,.et le même oiseau que T. mindanensis,
eni. 627, 1 • enfin, y0 Alt his,
qui est un merle.
Dans la douzième édition, il ajouta le
Gouhn ( Gracula calva ), et mit le martin
ordinaire parmi les oiseaux de paradis.
Gmelin, d'après Pallas, y ajouta un Carouge
(Gr. longirôstra) *. II y plaça aussi
Martin porte-lambeaux(Gr. carunculata\
tout eu laissant le Martin commun dans les
oiseaux de paradis • enfin il y mit le picucule
(Gr. cayennensis), qui est un grimpereau.
M. Latham y a transporté le martin
(Gr. tristis), le col nu (Gr. ntidà), et
un de mes philédons (Gr.. icterops) *".
Daudin a mis à la suite du martin des
espèces qui lui ressemblent en eflet, et dont
Gmelin avait laissé deux parmi les Turdns
(Turd. pagodarum et malabaricus). Enfin
* Je ne connais point le Gracula sturnina de Pallas.
** Je ne connais pas non plus les Grac. mèlanàce'phala et viridis de M. Latliam; mais je
les soupçonne d'appartenir aussi a mes pliilédons.
OISEAUX. . : . , 13