
 
		OISEAUX.  
 pennes de leur queue,  au nombre  de quatorze,  se redressent  sur deux  plans  
 verticaux  adossés l'un  à l'autre  :  les couvertures  de  celles du  mâle se  prolongent  
 en arc sur la queue  proprement  dite.  
 L'espèce  si répandue  dans  nos  basses-cours,  
 Le  COQ  et LA POULE  ordinaires  (phqtianus  Gallus,  L.),  Enl.,  t  et 49,  
 Pl.  61, fig. j.  
 y  varie  à  l'infini pour  les  couleurs ;  sa  grosseur  y  est  très  diverse;  il  
 est  des  races  où  la  crête  est remplacée  par  une  touffe de  plumes  redressées; 
   quelques-uns  ont  des  plumes  sur  le'tarse  et même  sur  les  doigts;  
 d'autres  ont  la  crête,  les barbillons  et  le  périoste  de  tout  le  squelette  
 noirs;  certaines  races  monstrueuses  ont  pendant  plusieurs  générations  
 cinq  et même  six  doigts.  
 On  connaît  aujourd'hui  plusieurs  espèces  de  coqs  sauvages;  Sonnerat  
 a  décrit  la  première,  2e  Voy.,  Atl.,  117,  118  tfallus  Sonneratii  Tem.),  
 col. 232 et  233, fort  remarquable  par  les plumes  du  col  du  mâle,  dont  
 les  tiges  s'élargissent  vers  le  bas  en  trois  disques  successifs  de  matière  
 cornée. La crête du mûle est  dentelée. Elle  se trouve  dans les  montagnes  
 des  Gates  de  l'Indostan.  
 M.  Lechenaud  en  a  rapporté  deux  autres  de  Java;  l'une  (Galt.  bankiva  
 Tem.)  qui  a  la  crête  dentelée  comme  la  précédente,  et  ne  porte  
 sur le  cou  que  de  longues plumes  tombantes  du plus  beau  roux  doré,  
 me  parait  ressembler  le  plus  à  nos  coqs  domestiques;  l'autre  (Fias,  
 varius,  Shaw.,  Nat.  Mise.,  363;  Ajamalas.  Gail.  fiireatus,  Temm.,  
 Col.  374) noire,  à cou  vert-cuivré,  maillé  de noir,  a  la  crête  sans  dentelures, 
   et  sous  la  gorge  un  petit fanon  sans  barbillons  latéraux- 
 LES  FAISANS  proprement  dits  
 PI. 6r , fig. 2.  
 Ont  la  queue  longue,  étagée,  et  ses pennes  ployées  chacune  en  deux  
 plans  et  se  recouvrant  comme  des  toits.  
 Le  plus  commun  
 (PHASIANUS  COLCHICUS,  L.), Enl.,  121  et  122.  
 A  été,  dit-on,  apporté  des bords  du  Phase par les Argonautes,  et on  le  
 nourrit  aujourd'hui  dans  toute l'Europe  tempérée,  où il exige  cependant  
 beaucoup  de  soin.  Le mâle  a  la  tête  et  lé  cou  vert-foncé  avec  deux  pe- 
 GALLINACÉS.  
 tites  touffes à  l'occiput  et  le  reste du plumage  fauve-doré  maillé  de  vert;  
 la  femelle  est brunâtre  maillée  et  variée  de  brun  plus  foncé.  
 La  Chine  nous  a  envoyé  dans  des  temps  plus  modernes  trois  autres  
 races  ou  espèces  qui  font  avec  le  paon  l'ornement  de  nos  ménageries,  
 savoir  :  '  
 Le FAISAN  A  COLLIER  Ph.  torquatus),  
 Qui ne  diffère guère  du  CQmmun  que. par  une tache  d'un  blanc  éclatant  
 de  chaque  côté  du  col.  
 Le FAISAIS  D'ARGENT  (Ph.  nyethemerus.  L.),  Enl.  123.  
 Blanc,  avec  des  lignes  noirâtres  très  fines  sur  chaque  plume,  et  le  
 ventre  tout  noir.  Enfin  :  
 Le FAISAN  DORÉ  {Ph.  piclus.  L.),  Enl.  217.  
 PI. 6i, fig.,a.  
 Si  remarquable  par  son  beau  plumage;  son  ventre  est  rouge  de  feu;  
 une  belle  huppe  couleur  d'or  pend, de  la  tête;  le  cou  est  revêtu  d'une:  
 collerette  orangée  maillée  de  noir;  le  haut  du  dos  est  vert,  le  bas  et  le  
 croupion  jaunes,  les  ailes  rousses  avec  une  belle  tache  bleue,  la  queue  
 très  longue,  brune,  tachetée  de  gris, etc.  Il  me paraît  que la  description  
 du  Phénix,  donnée par  Pline  (lib. X,  cap.  2), a été faite  sur  ce bel  oiseau.  
 Les  fëmelles  de  tous  ces  faisans  ont  la  qùeue  plus  courte  que  les  
 mâles,  et le plumage  diversement  varié  de  différens gris  ou  bruns.  (1)  
 Une  des  espèces  d'oiseaux  les  plus  singulières  est  
 L'ARGUS  ou LUEN {Phasianus  Argus,  L.), Vieill.,  galer.  pl.  ccni.)  
 Grand  faisan  du midi  de l'Asie, à  tête et  cou  presque  nus,  les  tarses  
 sans  éperons,  dont  le  mâle  a  la  queue  très  longue  et  surtout les  pennes  
 secondaires  des ailes excessivement  allongées  et  élargies,  couvertes,  sur  
 toute  leur  longueur,  de  taches  en  forme  d'yeux,  qui,  lorsqu'elles  sont  
 étalées,  donnent à  l'oiseau  un  aspect  tout-à-fait  extraordinaire.  Il  habite  
 les  montagnes  de  l'île  de  Sumatra  et  de  quelques  autres  contrées  du  
 sud-est  de l'Asie.  (C'est le genre ARGUS, Tem.,  Gallin.)  
 .  (t)  Aj.  le  Faisan  versicolor,  (Phas.  MM.  Diard  et  Duvaucel,  Vieill.,  galer.,  
 Diardi  ,  Temminck.  )*,  découvert  par  pl.  ccv.