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 du manteau ; les pieds et  la membrane du bec sont tantôt jaunes,  tantôt  
 bleus. (1)  
 La seconde section du grand  genre Falco est celle des  
 OISEAUX  DE  PROIE  
 APPELÉS  IGNOBLES,  
 Pl.  10 et II.  
 Parce qu'on ne peut les employer aisément en  fauconnerie;  tribu  bien  
 plus nombreuse  que  celle  des  nobles,  et qu'il  est  nécessaire  encore  de  
 beaucoup  subdiviser. La  plus  longue  penne  de  leurs  ailes  est presque  
 toujours la  quatrième  (a),  et la  première est  très courte,  ce qui  fait  le  
 même effet que  si leur  aile avait été  tronquée  obliquement  par le  bout,  
 d'où  résulte un vol plus  faible, toutes  choses  égales d'ailleurs ; leur  bec  
 est aussi moins bien armé, parce qu'il n'a  point de dent  latérale près de  
 sa  pointe,  mais  seulement  un  léger  feston  dans  le milieu  de  sa  longueur. 
 fcft)  ^ •  •  .  
 LES  AIGLES  
 (AQUILA  Briss.)  
 Qui en forment la première tribu, ont un bec très fort, droit à sa  base,  
 et  courbé seulement  vers sa pointe. C'est parmi  eux que  se  trouvent  les  
 plus grandes espèces du genre, et les plus puissans des oiseaux de proie.  
 (i)  Aj. Comme  espèce étrangère  le  gerfault  
 cendré {F.  alricqpillus),  Wils.  VI.  
 -ini.  3,  dont  la  buse  cendrée,  Edw.  53  
 {F,  cinereus,  Gm.),  pourrait bien  être  le  
 jeune âge.  
 (a)  PL  io,  fig.  I.  — 0)  Pl. h .  fig.  
 DE  PROIE.  31  
 LES  AIGLES  PROPREMENT  DITS.  
 (AQUILA  Cuv.)  
 Pl.  IO.  fig.  2.  
 Ont  le  tarse  emplumé jusqu'à la  racine  des doigts : ils vivent dans  les  
 montagnes et poursuivent les oiseaux et les quadrupèdes; leurs ailes sont  
 aussi longues que la queue,  leur vol aussi élevé que  rapide, et leur  courage  
 surpasse celui de tous les autres oiseaux.  
 L'AIGLE  COMMUN  (Falco fulvus,  F. melanaëtos,  F.  niger,  Gm.)  (l).Enl.  
 409. Naum. pl. 8 ET9. Wils. VII. LV. I.  
 Plus ou moins brun, l'occiput fauve, la moitié supérieure de la queue  
 blanche,  et le reste noir. C'est l'espèce la plus répandue dans toutes les  
 contrées montagneuses.  
 L'AIGLE  ROYAL (Falco  chrysaëtos).  Enl. 410.  
 Pl.  IO. fig. 2.  
 N'en diffère que par sa queue  noirâtre, marquée  de  bandes  irrégulières  
 cendrées. On assure que  c'est l'aigle  commun  dans son plumage  
 parfait. (2)  
 (i)  L'espèce  réelle  est  bien  représentée,  
 Enl.  4og,  c'est Falc. fulvus.  Dans  certains  
 états de mue,  on  voit  dans  son plumage le  
 blanc  de  là  base  des  plumes.  C'est  alors  
 F.  Julvus  canadensis,  Edw.  I.  Quant  au  
 F.  melanaëtos,  il  n'est  fondé  que  sur  de  
 vagues indications  des  anciens,,  et  l'on  ne  
 cite que la même pl.  enl.  409. Enfin, le  F.  
 niger ou aigle  à  dos  noir  de  Brown,  n'est  
 qu'une légère différence d'âge.  
 (2) Temm.,  Man.  d'Ornit.  I.  p.  3g.