OISEAUX.
On n'en connaît qu'une espèce, Tringa pu}nnx[n};:Lin., enl., 305,
306. XJn peu plus petite qu'une bécassine, célèbre par les combats
furieux que les mâles se livrent au printemps pour la possession des
femelles. A cette époque, leur tête se couvre en partie de papilles rouges,
leur cou së garnit d'une crinière épaisse de plumes, si diversement
arrangées et colorées, et saillantes en des sens si bizarres, que jamais on
ne trouve deux individus semblables; et même avant et après cette
époque, il y a tant d* variété dans le plumage des combattans, que les
naturalistes en ont formé plusieurs espèces imaginaires ¡1). Ilsont toujours
les pieds jaunâtres, ce qui, avec leur bec et leur demi-palmure
externe, peul aider à les reconnaître. Cet oiseau, commun dans tout le
nord de l'Europe, vient aussi sur nos côtes, surtout au printemps, mais
il n'y niebe pas.
Il y a en Amérique de petits oiseaux semblables aux maubèches, à
pieds demi - palmés par devant (les hemipauba, Ch. Bonap.j, Tringa
semijia Imalu, Wils., VII, LXIII, 4 ; Tringa hrevirostris, Spix, XCIII.
C'est près des maubèches que parait devoir être placé
L'EURINORHYNQUE
(EUBINOBHYNCHCS.Wils.)
Qui s'en distingue par un bec déprimé, et élargi au bout, presque
comme celui de la spatule, et dont la seule espèce connue [piatale* pygmea,
L.) Eurinorhynchus grisais, Wils., Thunb., Acad. Suec., 1816, pl. VI est
une des plus rares qui existent, car on n'en connaît qu'un individu gris
dessus, blanc dessous, à peine de la taille d'une alouette de mer.
(i) Le Chevalier varié, Buff., esp. IV;
Briss., Y, pl. XVII, 2'(Tringa littorea,Lin,;
Tringa ockropus, B. ; Littorea, Gm.) ; le
Chevalier, proprement dit, Iîuff., esp, II;
Briss-, V, pl. xvii, fig, i , cité par Gm. ;
sous Seal, calidris ; la Maubicke proprement
dite, Briss. V, pl. xx, fig. i f Tringa
calidris, Gm.) ; l'oiseau de Frisch, pl. a3S
ne sont que des combattans en divers états
de plumage, et l'on pourrait en représenter
encore beaucoup d'autres variétés.
Selon M. Meyer, le Tringa grenovîçensis,
Lath., est aussi un jeûne combattant.
(a) Pl. 8i, fig.
ÉCHAJ3SIERS.
LES PHALAROPES
~ (PHALABOPUS. Briss. (I)
l't. Si, %. a.
Sont de petits oiseaux dont le bec, plus aplati que celui des maubèches,
a d'ailleurs les mêmes proportions et les mêmes sillons ; et dont les
pieds ont leurs doigts bordés de très larges membranes comme ceux des
foiilques.
L ' e s p è c eaonnm{Tringà labata et Tr.fulicaria. L.) (a). Phalar. fulicarius.
Ch. Bonap.
A le bec fort large pour celte famille. Elle est, en hiver, cendrée
dessus, et blanchâtre dessous et à la tête, une bande noire à la nuque :
c'est alors le Phal. gris. (Tr. lobata), Edw., 308 ; en été, elle devient
noire, flambée de fauve dessus, roussâtre dessous; il y a en tout temps
une bande blanche sur l'aile, qui est noirâtre. C'est alors le Phalarope
rouge (Phalaropus rùfus, Bechst. et Meyer; Tringa fulicaria, L.;, Edw.,
142 (3!. Crymophile roux, Vieil]., gai., 270. Cet oiseau est rare en
Europe.
LES TOURNE-PIERRES
(STREPSILAS. Ilig.) (4)
Pl. 82, fig. 1.
Ont les jambes un peu basses, le bec court, et les doigts sans aucune
palmure, comme les vraies maubèches ; mais ce bec est conique, pointu,
sans dépression, compression ni renflement, et la fosse nasale n'en passe
(1) M. Vieillot a change ce nom en Crymophile,
gai., pl. 270.
(2) M. Meyer, confond mal-à-propos cet
oiseau, Edw., 3o8, avec le Tringa hyperborea,
et le Tr. fusca, qui ont des becs de
chevalier, et dont nous faisons les Lobipèdes.
OISEAUX.
(3) Gmelin a fait uue autre confusion en
citant cet oiseau comme une variété sous
Vliyperborea.
(4) M. Vieillot a changé ce nom en celui
d'A REMARIA, gai., pl. 237, 1