OISEAUX.
On les divise en sous-genres comme il suit •
LES COQS DE BRUYÈRES,
(TETRAO. Lath.)
Pl. 63, lig. i-a;
Dont 1ns jambes sont couve rtesxle plumes et sans éperons.
Les uns, qui .retiennent plus particulièrement ce nom, ont la queue
ronde ou fourchue, les doigts nus..
Nous en avons deux grandes espèces :
Le GRAND COQ DE BRUYÈRES (Tetrao urogallw. L.), En!. 73 el 74.
(Pl. 63, fig. a.)
Le plus grand des gallinacés ; supérieur au dindon pour la taille, à
plumage ardoisé, rayé finement en travers de noirâtre ; la femelle fauve,
à lignes transversales brunes ou noirâtres. Il se tient dans les grands
bois des hautes montagnes, niche dans les bruyères ou les nouveaux
taillis, et se nourrit de bourgeons, de baies. Sa chair est excellente ; sa
trachée-artère fait deux courbures avant de descendre dans le poumon.
Le COQ DE BRUYÈRE A QUEUE FOURCHUE. COQ DE BOULEAU (Tetrao
, tetrix. L.), Enl. 172 et 173. Frisch. 109. Naum. i , e éd., là, f. 37 et 38.
Pl. 63, fig.^ '
Le mâle est plus ou moins noir, avec du blanc aux couvertures des
ailes et sous la queue, dont les deux fourches s'écartent en dehors. La
femelle fauve, rayée en travers de noirâtre et de blanchâtre. Leur taille
est celle du coq et de la poule. On le trouve aussi dans les bois des
montagnes.
Il parait qu'il en existe dans le nord de l'Europe une espèce intermédiaire
(Tetrao inlermedius), Langsdorf,Mém. dePélersb.,tom. III, pl. xiv ;
Sparm., M. Caris., pl. xv, plus grande que la précédente, à queue moins
fourchue, à poitrine tachetée de blanc. Des lieux marécageux de Courlande,
d'Ingrie, etc.,. (1)
(i) Il paraît que c'est à-la-fois le Tétras à plumage 'variable, el le Tétras a queue,
pleine de Buffon.
GALLINACÉS.
Nous avons de plus dans les bois de toutes nos Contrées tempérées
La GELINOTTE, POULE DES COUDRIERS (Tetrao boiiasia, L.) (1), Enl.
474 et 475. Frisch. 112, Naum. 20, f. 39.
Qui ne dépasse qu'un peu les perdrix, agréablement variée de brun,
de blanc, de gris et de roux; une large bande noire près du bout de la
queue ; la gorge du mâle noire ; sa tête un peu huppée. (2)
L'Amérique produit quelques espèces voisines des coqs de bruyère el
gelinottes d'Europe, telles que
La GELINOTTE NOIRE D'AMÉRIQUE (Tetrao canadensis et canace. L.),
Enl. 131 et 132. Edw. 118 et 71.
D'un brun plus ou moins noir, le bout de la queue roux.
11 y en a dans le nombre dont les mâles relèvent les plumes de chaque
côté du cou, comme un petit mantelet ou comme deux ailerons : leurs
manières onl du rapport avec celles du dindon. Tels sont :
Le COQ DE BRUYÈRE A FRAISE (Tetrao nmbellus et togatus. Gm.), Enl.
104. Edw. 248 ; Wils. pl. XLIX 5 nommé Faisan en Pensylvanie, Perdrix ù
la Nouvelle-Angleterre.
Varié de roux, de gris et de noir; une grande tache noi r e au bas de
chaque côté du Cou, une bande noire sur le bout de la queue qui est
liseré de blanc, le bas des tarses nu. Se tient dans les forêts des montagnes;
la voix du mâle, en amour, ressemble au bruit du tambour.
Le COQ DE BRUYERE A AILERONS, appelé GROUS&ux Etals-Unis {Tetrao
cupido. Gm.), Catesb. suppl. 1. Wilson. pl. xxvn ; Vieil!., galer. 219.
Varié de fauve et de brun. La queue brune ; les tarses emplumés jusqu'aux
doigts ; les plumes du bas du cou du mâle se relèvent en deux
(•i| BONASIA ou BONASA, nom de la gelinone
ilans Albert le Grand el d'autres auteurs
du moyen àge.
(a) Vattagas de Buffon, attagen. d'Aldntv.
Orniti).., II, p. 75; Gelinone huppèe,
Brisa., ne me parait, après de longues recherches,
laites même en Italie, qu'une gelinotte
jeune 0» femelle. C'est le même oiseau
que l'individu peint par.Frisch , pl.