282 OISEAUX.
LES GRUES
(CRUS. G a v . )
Pl. p . fig. 2.
Ont le bec droit, peu fendu; la fosse membraneuse des
narines, qui est large et concave, occupe près de moitié de sa
longueur. Leurs jambes sont écussonnëès ; leurs doigts médiocres,
les externes peu palmés et le pouce touchant à peine à
terre. Elles ont presque toutes une partie plus ou moins considérable
de la tête et du cou dénuée de plumes. Leurs habitudes
sont plus terrestres et leur'nourriture plus végétale que
celles des genres suivans : aussi ont-elles un gésier musculeux
et des coecums assez longs. Leur larynx inférieur n'a qu'un
musclé de chaque côté.
On peut laisser, selon nous, en tête de ce genre, comme l'a
fait Pal las (i)
LES AGAMIS,
(PSOPHIA. L.J
Pl. 71, fig. 2.
Qui ont le bec plus court que les antres espèces, la tête et le cou revêtus
seulement d'un duvet, et le tour de l'oeil nu. Ils vivent dans les bois, "de
grains et de fruits.
L'espèce la plus connue, de l'Amérique méridionale, est l'Oiseautrompette
(Psophia crepilans {a), L.) enl. 169, ainsi nommée de la faculté
de faire entendre un son sourd et profond, qui semble d'abord venir de
l'anus. Il est grand comme un chapon; 5 plumage noirâtre, avec des
reflets d'un violet brillant sur la poitrine , et le manteau cendré nué de
(1) Spicil. zool., IV, 3.
(« ) Pl. 71, fig. 2..
ÉCIÎASÎ5IEIIS. gftg
fauve vers le haut. Cet oiseau est reconnaissant ; il s'attache comme un
chien,' et se.laisse, dit-on, apprivoiser au point de conduire les autres
oiseaux de basse cour. Il vole mat, mais court très vite. Il niche à terre
au pied des arbres. Sa chair est agréable. (1)
Quelques autres grues étrangères, qui ont le bec plus coui t que les
nôtres, doivent èlre mises en suite,
V OISEAU ROY.Il ou GRUE COURONNÉE (Ardea pavot lia. L.), E11I. 26ô,
cl le.jeune. Vicill. 257.
D'une taille très svelte, de quatre pieds de haut, cendré, h vcnlre
noir, à croupion fauve, à ailes blanches; ses joues nues sont colorées
de blanc et de rose vif, et uon occiput est couronné d'une geihe de
plumes effilées, jaunes, qu'il étale à volonté. Ce bel oiseau, dont la voix
ressemble au son éclatant d'une trompelte, nous vient de la côte occidentale
d'Afrique, où il < st souvent 1levé dans les cases cl S'y nour r i t de
grains. Dans l'état sauvage, il fréquente les lieux inondés Cl y prend de
petits poissons. ,
LA DEMOISELLE DE NU MI DIE [Ardea vlrgo), E11I. 241.
Seinblablc.au précédent pour la forme et presque pour la taille, cen-
- drée, à cou noir, avec deux belles aigrettes blanchâtres formées par le
prolongement des plumes effilées qui couvrent l'oreille. Celles qu'on a
vues en esclavage se faisaient remarquer par des gestes et des mouvewens
aff clés et bizarres. 2)
Les GRUES ordinaires ont le bec autant cl plus long que la lélc.
(1) On le nomme agami à Cayenne, selon
Barrièrecaracara aux Antilles, selon
Dutertre. Comme le nom d'oiseau- tromnette
se donne aussi en Afrique: à un calao, Fermin
(Descript. de Surin.) transporte ridU
çulement à Y agami le caractère dp deux
becs l'im sur l'autre. On a confondu longtemps
l'agami avec le macucagua de Margrave,
qui est un tinamou. Psophia, nom
orge par Barrère, de ^c-oitii, faire du bruit.
' orsicAcx.
Ajoutez Psophia viridis, Splx, S 3-,
Et Ps. leucoptcra, id-., 84.
, ,('-). Les auatomistes de l'Académie avaient
appliqué à cet oiseau, à cause de ses gestes,
les noms de scops, à!ûlus et d'<w/o, par
lesquels les anciens désignaient nos ducs.
Ruffian, qui avait bien réfuté cette erreur à
l'article des ducs, 'adopte, par oubli, dans
celui de la demoiselle.