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 LES  PAILLE-EN-QUEUE,  vulgairement  
 Oiseaux  du  tropique,  
 (PHAETON.  L.)  
 Pi. g5, Cg.  
 Se reconnaissant à deux pennes" étroites et très longues  qu'ils  
 portent  à  la queue,  et  qui,  de  loin,  ressemblent  à  une  paille.  
 Leur  tète  n'a  rien de nu. Leur  bec  est droit, pointu,  denticulé  
 et médiocrement fort ; leurs pieds courts et leurs ailes longues :  
 aussi volent-ils  très loin  sur  les hautes  mers,  et,  comme ils  ne  
 quittent  la  zone  torride  que  rarement,  leur  apparition  fait  
 reconnaître  aux navigateurs le voisinage du tropique.  A  terre,  
 où  ils  ne vont  guère  que  pour  nicher,  ils se perchent  sur  les  
 arbres.  
 On  n'en  connaît  que  quelques  espèces  ou  variétés  à  plumage  blanc,  
 plus  ou  moins  varié  de  noirâtre,  etvqui  ne  passent  point  la  taille  d'un  
 pigeon.  (1)  
 La  famille  
 DES  LAMELLIROSTRES  
 11.  9Î, 96, 97,  98,.99,  100.  
 A  le  bec  épais,  revêtu  d'une  peau  molle  plutôt  que  
 d'une  véritable  corne;  ses  bords  garnis  de  lames  ou  de  
 petites  dents ;  la  langue  large  et  charnue,  dentelée  sur  
 ses  bords.  Leurs  ailes  'sont  de  longueur  médiocre.  Ils  
 vivent  plus  sur  les  eaux  douces  que  sur  la  mer.  Dans  le  
 ( 1 )  PJiaeton  oethereus  (a),  enl.  36g  et  Ph:phoenicurus,  enl.  979,  Viei l l . ,  gaL,  
 998.  v  .pl.  X79.  
 (a)  PI.  95, %  ».  
 PALMIPÈDES.  381  
 plus  grand  nombre,  la  trachée-artère  du  mâle est  renflée  
 près  de  sa  bifurcation  en  capsules  de  diverses  formes.  
 Leur  gésier  est  grand,  très  musculeux,  leurs  coecums  
 longs.  
 Le  grand  genre  
 DES  CANARDS  
 (mas.  L.)  
 Pl. 95  »  99- 
 Comprend  les  palmipèdes  dont  le  bec  grand  et  large  a  ses  
 bords garais d'une  rangée de lames  saillantes, minces,  placées  
 transversalement,  qui  paraissent  destinées  à  laisser  écouler  
 l'.eau  quand  l'oiseau  a  saisi  sa  proie.  On  les  divise  en  trois  
 sous-genres,  dont  les  limites  né  sont  cependant  pas  trop  
 précises.  
 LES  CYGNES  
 (CYGNUS.  Meyer.) V  
 11.96,  
 Ont  le  bec  aussi  large  en  avant  qu'en  arrière,  plus  haut  que  large  à  sa  
 base ; les narines à-peu-près  au milieu  de  sa  longueur  ; le  cou  fort  allongé.  
 Ce  sont  les  plus  grands oiseaux  de ce  genre.  Ils  vivent  principalement  des  
 graines  et  des  racines  des  plantes  aquatiques.  Aussi  leurs  intestins,  et"  
 surtout  leurs  coecums,  sont-ils  très  longs.  Leur  trachée  n'a  point  de  renflement. 
   
 Nous  en  avons  deux  espèces  en  Europe.  
 Le  CYGNE  A  BEC  ROUGE  {Anas  olor.  Gm.),  Enl.  913.  
 11.98,  %.  ».  
 A  bec  rouge  bordé  de  noir,  chargé  sur  sa  basé  d'une  protubérance  
 arrondie ; le plumage  d'un blanc  de neige.  Les jeunes ont  le  bec  plombé  
 et  le  plumage  gris.  C'est  cette  espèce  qui,  devenue  domestique,  fait