
 
		1 6 8  OISEAUX  
 même  des choses  qui  leur  sont  inutiles  ,  comme  des  pièces  de  
 monnaie,  etc.  
 On nomme plus  spécialement  c o smi x  ou  corneilles  les  grandes espèces  
 dont le bec est plus fort, proportion gardée,  et  a  l'arrête de sa mandibule  
 supérieure  plus arquée. Leur queue est ronde où carrée.  
 Le  CORBEAU (Corvus corax.  Uw.), Naum. 53.  1. Vaill. Afr. pl. 51. (I)  
 pi. 38, fig. i.  
 Est le plus grand des oiseaux  de la  classe des passereaux qui habitenl  
 en  Europe.  Sa taille égale  celle  du coq. Son  plumage est tout  noir,  sa  
 queue arrondie,  le  dos de sa mandibule  supérieure arqué en  avant.  Il  
 vit plus retiré  que les autres  espèces,  vole bien et haut,  sent les  cadavres  
 d'une lieue*  se  nourrit  d'ailleurs  de  toutes  sortes de fruits et  de  
 petits animaux, enlève même des oiseaux de basse-cour, niche isolément  
 sur des arbres  élevés ou des rochers escarpés,  se laisse aisément  apprivoiser, 
  apprend même assez bien à parler. Il parait qu'on le trouve dans  
 toutes  les parties  du  monde.  Dans  le Nord,  il  a  souvent  le  plumage  
 mêlé de blanc (Ascan. Ic. nat., pl. viii). C'est alors le Corvus Icucophoeus,  
 Tem., Vieillot,  gai. 100.  
 La CORNEILLE (Corvus corone. Lin.), Enl. 495. Naum. 53. 2. (2)  
 D'un  quart  plus petite  que  le  corbeau,  à queue  plus  carrée,  à bec  
 moins  arqué  en dessus.  
 .  (i.)  JV.  B.  Enl.  495  paraît  simplement  
 tine  corneille,,  et  483  un  jeune  freux.  
 M.  Temminek  croit  que  la  fig.  citée  de  Le  
 Vaillant  est une espèce  particulière,  propre  
 à  l'Afrique,  et  qu'il  nomme  C.  montanus.  
 .  (2)  M.  Temm.  croit  pouvoir  différencier  
 de  notre  corneille  celle  duÇap.  (Vaill.,  
 5 a),  qu'il  nonune  C. scgeti[tn.  
 PASSEREAUX  
 Le FREUX (Corvu* frugilegus.  Lin.), Enl. 484. Naum. 55.  
 Encore un  peu  plus  petit,  et  à  bec  plus  droit,  plus pointu  que la  
 corneille. Excepté dans la première  jeunesse,  le  tour de la base du bec  
 est  dépouillé  de  ses plumes,  probablement  parce que  l'oiseau  fouille  
 souvent dans la terre pour y chercher  sa nourriture.  
 Ces  deux  espèces  vivent  en  grandes  troupes,  se  rassemblent  même  
 pour  nicher;  elles  dévorent  autant  de  grains  que  d'insectes.  On  les  
 trouve  dans  toute l'Europe; mais elles ne restent  en  hiver que dans les  
 cantons les moins froids- 
 La CORNEILLE MANTELÉE [Corvus  cornix.  Lin. ), Enl. 76.  
 Naum. 54.  
 Cendrée, la  tête, les ailes et la  queue noires. Elle est moinsfrugivore,  
 fréquente les bords de la mer, y vit de coquillages,  etc.  Naumann  assure  
 qu'elle  s'apparie très souvent  avec la  corneille  noire,  et  produit  avec  
 elle des mulets féconds.  
 Le CHOUCAS, PETITE CORNEILLE DE CLOCHERS {Corvus  monedula.  
 Lin.), Enl. 525. Naum.  56.1.  
 Plus petit encore d'un quart que les précédens, à-peu-près de la taille  
 d'un pigeon, d'un  noir, profond, qui tire même au cendré autour  du cou  
 et sous  le ventre,  quelquefois aussi  tout noir;  niche  dans  les  clochers,  
 les vieilles tours,  vit en troupes,  a  du  reste le régime des corneilles,  et  
 vole souvent  avec elles.  Les  oiseaux de  proie  n'ont  pas  d'ennemi  plus  
 vigilant. (IV  
 (1)  N.  B.  Le  choucas  (a)  termine  là  tribu  
 des  vrais  corbeaux,  parce  que  sa  mandibule  
 supérieure  n'est  guère  plus  sensiblementarquée  
 que  l'inférieure.  
 Ajoutez  a  cette  tribu,  le Corvus  jamaiconcis, 
  ou Corneille à duvet blanc;  
 Le Corvus dauricus,an\. 327 :  
 • Le  C.  sca/)ulatus}  Daud.,  Vaill.,  53,  
 g l Ä  38,  fig.