
rapporta d’A ix e n fan V i l i . , une espèce d’oscillatoire que le
Cit. Desaussure avait trouvée et décrite depuis quelques
années ( Sept. i 789- ) H eut la bonté de me montrer ses
mouvemens , et de me permettre de les observer plus à loisir.
A la première inspection de cet être singulier je fus frappé de
sa ressemblance avec les conferves , je vis que jusqu’alors je
favais confondu avec ces dernières , et dès le jour même je
parvins à me procurer d’autres espèces d’oscillatoires.
Cependant il n’aurait pas été difficile à un observateur attent
i f de les distinguer des conferves. Leurs filets sont communément
d’un diamètre si p e tit, que certaines espèces n’ont guères
qu’une millième de ligne, Les flocons qu’ils forment par leur
réunion , ont par conséquent un velouté et une finesse qui n’appartiennent
pas aux conferves , et quand ces caractères seraient
encore trompeurs, on pourrait toujours distmguer une oscillatoire
, placée dans une eau tranquille, par les longs filets rayonnans
qu’elle forme autour de sa niasse, comme autour d’un centre,
toutes les fois qu’on fabandonne- à elle même pendant quelques
heures. Voyez Fig. i.
Mais il gst encore plus facile de les distinguer au microscope
: quoiqu’au premier coup-d’oeil on puisse les prendre pour
des conjuguées, parce que leurs tubes qui ne se ramifient jamais,
ressemblent à des tubes cloisonnés ; cependant il n’çst pas
difficile de remarquer les différences qui se trouvent entre ces
cloisons et celles des conjuguées. Ces dernières forment des
loges presque toujours plus longues que larges , dans l’intérieur
desquelles est contenue une matière verte, régulièrement disb
e s t r e m e l l e s . 167
posée et qui n’en occupe qu’une partie ; les loges des oscillatoires,
bien différentes des premières , ont une longueur
plusieurs fois moindre que leur largeur ; et leur intérieur
est rempli d’une matière verte qui en occupe toute la capacité.
Ce sont des anneaux plutôt que des loges proprement dites ,
c’est-à-dire , de petits corps qui paraissent solides et dont la
forme ne dépend point de l’âge de l’oscillatoire. On pourrait
comparer leur apparence à celle que présentent les trachées des
plantes observées dans leur longueur, avec des loupes assez
fortes pour laisser aperçevoir leurs spirales ; mais ces trachées
sont des tubes vid es, tandis que les oscillatoires sont formées
de filets solides. V o y ez Fig. a a.
Indépendamment de ces caractères soit apparens soit microscopiques
, qui distinguent les oscillatoires des conferves ; il en
est un autre qu’on ne doit pas passer sous silence , parce
qu’il tient de plus près à l’organisation de ces premières. Lorsqu’on
rencontre une conferve flottante, on voit aisément que
sa m a s se , quelque considérable qu’elle puisse être , est toute
entière composée de filets , sans aucun mélange étranger ; mais
l’on trouve avec les oscillatoires une substance qui les accompagne
qu’on pourrait appeler le substratum des filets eux-mêmes ;
c’est une matière douce et onctueuse au toucher , une espèce
de feutre dans lequel se trouvent les oscillatoires , lorsque la
saison est froide ou qu’eUes ont été transportées d’un lieu dans un
autre. On les voit s’étendre autour de cette substance en formant
de jolies productions en é to ile , toutes les fois qu’après les avoir
enlevées du lieu où elles avaient pris naissance, on les replonge
i'ïf!
f
-Ii
S S t