
simple : car il les peint comme sessiles, tandis qu’ils sont pédon-'
culés ; et il ne parle ni de la corne qni les accompagne , ni de
tout ce qui a rapport à la fructification de la plante.
Les espèces de cette famille ont été pour la plupart confondues
par les botanistes, à cause de leur extrême ressemblance ; non-
seulement il est impossible à la vue simple de les distinguer
mais l’oeil même , aidé du microscope , n’apperçoit presque
aucune différence dans leurs tubes ; ils sont tous cylindriques à
demi-pleins , d’un vert plus ou moins foncé, et les différences
qu’on pourrait y observer, dépendent plus du port et de fâ g e de
la plante que des autres circonstances. M a is , s’il est difficile de
les reconnaître par leurs tubes , leur fructification présente au
contraire tant de variétés , qu’il est impossible de n’y pas voir
des espèces différentes. Les unes , par exemple, n’ont qu’une
graine , tandis que les .autres en ont deux ou davantage. Quelquefois
les graines sont sessiles, d’autrefois au contraire elles
sont pétiolées. I c i , elles sont terminales ; là , elles sont placées
le long du tube ; et lors même que toutes ces différences
n’existeraient pas , on pourrait encore distinguer ces conferves
par la forme et la grosseur de leurs grains.
Toutes les espèces que je présente sont comprises par Linné
sous le nom àQconfirva fontinalis, conferve de fontaine, et placées
dans la division des conferves à filets simples et non articulés.
Il faut en excepter une seule le byssus velu tim, byssus velouté
de La Marck que j’ai été obligé de rapporter aux conferves
de cette liimille, parce qu’il en a tous les caractères. Mais , quoiqu’au
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qu’au premier coup - d’oeil les filets de ces conferves puissent
paraître simples , comme Linné le croyait ; il n’en est pas moins
vrai qu’ils sont tous plus ou moins ramifiés : leur tube ne laisse
appercevoir à fintérieur ni cloisons , ni étranglement, au contraire
, il est fistuleux depuis la base jusqu’au sommet, e t.il
présente dans toute son étendue le même diamètre : caractère
q u i, indépendamment de toute fructification, peut suffire pour
distinguer ce genre de tous les autres.
L e Citoyen De Candolle, qui le premier , a essayé de classer
les conferves d’après le principe de leur fructification, a bien
voulu donner mon nom à cette famille , parce qu’elle était
la première dont j’avais reconnu les graines. Je les appelle
Ectospermes de deux mots Grecs qui signifient semences
extérieures , parce que de toutes les conferves que j’ai observées
, celles-là seules portent leurs ovaires au dehors des
tubes.
L es espèces de ce genre, sont les suivantes.'
E c t o s p e r m e s à u n g r a i n .
Planche i.« i." Ectosperme ovoïde. Ectosperma ovata. Fig. i.fe
Seminibas solitariis pedmculatis ; antberâ miatà , peduncuJats
seminiformi.
Semences solitaires, pédonculées ; anthère ovale , pétiolée,
séminiforme.
D
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