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Je suis assez surpris que le Cit. Girod-Chantrans qui a observé
ces végétaux avec tant de z è le , n’ait jamais aperçu les graines
de mes-ectospermes , et en particulier celles de l’ectosperme
terrestre, bissns velutina de Linné , qui sont si communes. Micheli
cependant les avait déjà reconnues ( i ). I l les représente même
dans son ouvrage, et il les prend pour ce qu’elles so n t, c’est
à-dire pour des semences. Or, quoique je ne représente pas ces
grames comme germant, cependant je les ai vues se développer ;
et qui pourrait douter, en les comparant à celles des autres espèces
du même genre, qu’elles ne soient réellement des semences ?
Je suis également étonné que le même observateur qui a
examiné plusieurs de mes conjuguées, et qui est tombé sur
les mêmes espèces que je présente , voyez Fig. 26, 2 7 ,
64, 70 , 7 1 , 7 6 , n’ait jamais aperçu le phénomène de la réunion
qui est pourtant si commun dans les mois du printemps ;
sans doute qu’il a observé ces plantes dans une autre saison.
Cependant , il devait déjà connaître ce que les Cit. Coquebert
avaient écrit sur cette matière. O r , s’il avait été témoin de
cette réunion dont j’ai parlé si souvent, il aurait vu également
les graines auxquelles elle donne naissance ; e t , s’il avait suivi
ces mêmes semences, il leur aurait vu produire des conjuguées.
J’en dis autant des autres genres, en particulier, de celui des
batrachospermes. dont l’auteur décrit trois espèces. Ma batra-
( I ) Voyez Miclidi genira z i i , t. 89. fig. 5.
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chosperme moniliforme, qui est la Conferva gelatinosa de L in n é ,
N.° 63 du Cit. Girod, porte des graines tout le long de la tige.
On peut même les découvrir à la vue^ simple ; ces graines
observées au microscope sont en partie développées ; elles
montrent des filets articulés et déjà pourvus de leurs ramifi'
cations. Ces productions n’appartiennent donc pas aux animaux,
et ne se multiplient p a s , comme l’avait cru l ’auteur des recherches
sur les conferves.
L a cause de ces différences ne tient pas tant à l’exactitude
de l’observation, qu’aux circonstances qui fon t accompagnée.
Comme je connaissais depuis long-temps la facilité avec laquelle
les conferves s’altéraient, lorsque feau qui les contient n’était
pas renouvelée , j’ai eu soin de changer ce liquide aussi souvent
qn eje le pouvais. Et parce que fexpérience m’avait appris,
que malgré ces précautions, mes conferves s’altéraient encore ,
je me procurais de nouveaux échantillons pris dans les mêmes
lieux qui m’avaient offert les premiers , en sorte que je pouvais toujours
juger des altérations que ma plante avait souffertes. C’est
ainsi que j’ai étudié ; j’ai observé chaque espèce séparément ,
toutes les fois que je le pouvais, et j’ai parcouru, presque tous
les jours, une partie des environs de Genève ; il y a plusieurs
espèces de conferves que j’ai suivies pendant trois an s , et j’en
décris un grand nombre , dont je connais toute l’histohe.
Il m’a semblé que le Cit. Girod-Chantrans n’avait pas
employé des précautions du même genre. I l a laissé ses conferves
séjourner plusieurs jours dans fe a u , et alors, comme il