
développement, et j’avais été forcé d’avouer dans le mémoire
de Prairial an 9 que toutes mes recherches sur son usage;
avaient été inutiles. Cependant , en continuant d’observer „
j’apperçus enfin ce point noir se mouvant en tout sens dans,
l’intérieur du grain , et après l’avoir dégagé de sa demeure „
je le reconnus pour l ’insecte microscopique auquel Muller donne
le nom de Cyclop Lupula. Apparemment qu’il dépose ses oeufs,
sur le tube de la conferve , et que sa piqûre, y Êiit naitre un
développement semblable à ceux qu’on observe sur les végétaux
et auxquels on donne le nom de Bédegar ou de GalK
L ’insecte n’^en sort naturellement qu’après avoir consumé toute
îa matière contenue dans l’enveloppe, qm ators ressemble assez,
bien à. une gaze ( Fig. 8- )■ Cette excroissance singulière,
qui se trouve sur la plupart des espèces de ce genre , lui
est particulière,, et les autres familles ne m’ont offert rien de.
semblable..
T/habitation de cette famille d'e conferves et de toutes les:
autres , est exclusivement fintérieur ou la surface des eaux. E n
particulier celles,- ci vivent de préférence dans les fossés ou les
mares qui bordent les. chemins , pourvu que l’eau, en soit assez
renouvelée pour n’être pas croupissante. Les eaux corrompues
et fétides ne sont absolument la demeure d’aucune conferve-
que je connaisse ,. au contraire elles y meurent assez promptem
en t, tandis que plusieurs espèces d’animalcules ont besoin de
cette circonstance pour leur développement. Je crois même avec
assez de vraisemblance , que cette famille appartient presque
entièrement aux eaux douces car toutes les conferves marines.
que j’ai examinées, m’ont paru différemment colorées, formées
d’un tube solide , et beaucoup plus consistant que ceux de nos
Ectospermes. J’aurais donc supposé au premier coup-d’oeil que
ces deux grandes familles étaient absolument différentes , si je
n ’avais pas apperçu sur plusieurs conferves marines des grains
extérieurs, assez sphériques , et que je n’ai pu m’empêcher de
regarder comme des graines. I l serait donc à présumer que la
fructification de quelques espèces marines ressemblerait à celle
des Ectospermes ; mais , comme un soupçon n’est pas une
preuve, il faut von leur développement avant d’annoncer comment
il s’opère.
L a vie des conferves en général n e s t pas longue, mais celle
fies espèces dont il est ici question est encore plus courte. On
commence à trouver, des grains à la fin de l’automne , et on
en rencontre ensuite jusqu’au milieu du printemps. D ’après mes
premières expériences que trois ans d ’observations ont depuis
confirmées, les graines des Ectospermes dans la saison de l’h iv e r ,
restent environ six semaines à germer , depuis le moment où
elles se sont détachées ; mais en été cet intervalle est beaucoup
plus court, et n’est guéres que de huit jours. L a conferve elle-
même au printemps ne se développe qu’après plusieurs semaines,
et au bout de ce temps , elle pousse de nouvelles graines qui
germent à leur tour après un intervalle de deux mois. I l suit
donc de ce calcul que la durée totale d’une espèce ne va guères
au - delà de quatre ou cinq mois ; car ce sont des plantes annuelles
qui périssent lorsqu’elles ont donné leurs graines , et dont par
conséquent les tubes ne repoussent jamais. Cependant, comme
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