
sa Flore Danoise, a décrit et représenté une fécondation particulière
qu’il avait observée dans une espèce de coni’erve ( i ).
Dans cet état de choses , il était important pour le perfectionnement
de la science, que quelque botaniste entreprît de
fixer les idées qu’on devait se faire de la reproduction des,
conferves, qu’il en rassemblât les diverses espèces, qu’il suivît
lem- développement pendant un long intervalle de temp s, et
qu’il les plaçât dans des circonstances telles qu’elles pussent
pour ainsi dire se multiplier sous ses yeux..
T e l est le travail queje me sui.s proposé, et dont je présente-
le résultat dans l ’ouvrage que j’offre aujourd’hui au public.
I l y a déjà plusieurs années qu’en m’occupant des plantes
cryptogames, j’avais étudié les conferves d’eau douce, et rassemblé
les diverses espèces que fournit notre département ;
mais , quoique je les observasse au microscope, je n’avais rien
apperçu dans leur organisation, qui ressemblât à des graines;
et je serais resté long-temps dans l’ignorance à cet égard, si
un heureux hasard ne m’avait pas acheminé aux recherches
dont je présente l’histoire..
3’ai rendu compte dans le Journal de Physique de l ’an IX ( z ) ,.
( I ) Confèrva jugalis. Voyez Flore Danoise, tab. 883»
( z ) Mémoire sur la fructification des conferves d’eau douce. Flor. an IX.
des premiers pas que j ’avais faits dans cette carrière, dès - lors
et jusqu’au moment où je reprens ma plume, c’e s t-à -d ire ,
pendant l ’espace de deux ans, j’ai continué avec soin mes observations,
afin d’examiner les espèces que je n ’avais pas encore
étudiées, et de rendre moins imparfaite la connaissance de
celles dont je m’étais occupé. E t , quoique mes travaux n’aient
pas été aussi heureux que je l’aurais désiré, et qu’il me reste
encore quelques conferves sur la reproduction desquelles je conserve
quelques doutes ; je crois cependant pouvoir assurer que
j’ai reconnu dans ce grand genre six modes différens de génération,
d’après lesquels on peut assez commodément le partager
en six autres.
J’aurais pu me contenter de faire connaître ces diverses reproductions,
en laissant, aux botanistes le soin de rechercher celle
qui appartenait à chaque espèce : mais alors, le travail par lequel
j’étais parvenu à reconnaître chacune d’elle s, devenait moins
utile, et les faits que j ’aurais énoncés sans détail, auraient naturellement
inspiré quelque défiance. J’ai donc préféré de rendre
compte de la plupart de mes recherches, et de joindre à la partie
physiologique de ce genre, celle de la botanique proprement
dite. On verra ainsi d'un seul coup-d’oeil ce qui reste à faire
pour compléter nos connaissances à cet égard.
Je ne me suis pas contenté d’éclaircir ce qui concerne les
conferves proprement dites. Comme en histoire naturelle, et
sur-tout en botanique, les êtres sont étroitement liés entr’eu x ;
en étudiant les conferves, j’ai observé les tremelles, et en obsera
ij