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genre , m’a long temps trompé sur le vrai développement. L a
Fig a.‘’“ représente la même conjuguée dans un état encore
plus détruit ; les spirales se sont fondues au lieu de donner
des graines ; ce qui arrive quand les filets sont entassés en
trop grande quantité dans le même lieu , ou que l’eau qui les
contient est corrompue ; leur couleur est alors d’un vert intense,
et ils répandent une odeur infecte qui annonce leur décomposition.
La Fig. représente la'conjuguée réunie dont j’ai
si souvent parlé dans l’histoire de ce genre , et enfin la Fig.
y.®' montre cette plante au moment de son développement. En
1 1 , elle est encore engagée dans le tube où le grain s’est formé.
_0n remarque déjà les cloisons en c c c.
Rien n’est plus commun que cette conjuguée dans le Département
du Léman ; elle flotte dans les grands é tangs, comme un
nuage d’un beau v e r t , principalement dans les mois du printemps.
Elle disparaît en é té , et eUe se montre à l’entrée de
l ’hiver. Indépendamment de sa grandeur , on la distingue de
'toutes les autres , par un toucher plus rude, un coup-d’oeil plus
lis s e , des tubes à demi frisés , et par son habitude constante
de relever ses extrémités hors de l’eau, toutes les fois qu’elle
est plongée dans ce liquide.
N.° 2 Con juguée à portiques. Conjugataporticalis. PI, y “ ' Fig. i ."
Adolescente. Spini triplici ; granulis micantibus ; loculi longitudine
htitudinem bis excedente a.
Fructificante. Seminibus omtis , intra loculos contentis b.
Conferva portkalis. Muller «ov* comment.^ Petropolitana.pars } p. 90i
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Conjuguée libre, à trois spirales disposées en forme de portiques
dont les cloisons sont à peu près deux fois plus longues
que larges , et dont les graines sont ovales.
Cette conjuguée déjà décrite et observée par Muller, est
peut-être la plus commune de toutes celles de la même famille ;
ses spirales sont formées de grains brillans réunis par un filet
ou un tube. Muller les compare à des portiques , parce que
dans une certaine époque de leur développement, elles ont la
forme d’une-demi ellipse, comme ont peut le voir par la figure
qu’il en donne.
Quoique cet auteur n’ait pas reconnu les parois de ses loges
ni les filets qui retiennent les grains brillans, et que par conséquent
il l’ait placée parmi les conferves inarticulées , elle a
pourtant des cloisons et des spirales comme toutes celles du
même genre. C’est une des plus belles et des plus remarquables
de la famille. Elle commence à se réunir en Ventôse , elle
persévère dans cet état pendant les mois de Germinal et de
Prairial. J’ai fréquemment observé sur ses tubes les deux maladies
qui sont propres aux conferves de cette famille. Elle est
représentée en a dans son état ordinaire, mais on la voit réunie
sous la lettre b.
N .“ 3 Conjuguée condensée. Conjugata condensata Fig. 2'’'-
Adolescente. Spiris strktis duabus ; loculi longltudim latitudinem
iis excedente a.
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