
A
,
Fil'
4 ï.k'ii,
|î
|V :
piit m’aiinoficer quelque différence de sexe : elles sont tellement
semblables entrëlles , et elles paraissent à l’observateur d’une
construction si simple, qu’il est difficile de soupçonner que les
unes soient des mâles et les autres des femelles. Je dirai cepen.
dant que j’ai vu quelquefois deux oscillatoires entrelacées dans
toute leur étendue ; qu’une autre fois en particulier , j’ai aperçu
un tube se placer à l ’extrémité d’un autre , et rester -adhérent
malgré que j’essayasse de lë n séparer. Mais ces faits isolés
que j’expose uniquement pour donner l’éveil aux observateurs,
et les rendre plus attentifs à d’autres faits semblables, ne me
permettent pas de conclure , que les oscillatoires s’unissent, ou
qu’elles se multiplient autrement que par bouture.
Comment se fait l’accroissement de ces animalcules ? C’est là
une question à laquelle il n’est pas facile de répondre : on.
pourrait croire qu’il a lieu par le développement de chaque,
anneau qni augmente en dimension, à mesure que foscillatoire
grandit. Ma is, comme la jeune trémelle n’est qu’une portion
de la trémelle toute développée , elle a déjà ses anneaux entièrement
formés. I l faut donc supposer qu’entre les anneaux primitifs
il se développe d’autres anneaux , ou bien que le filet
s’accroît par ses extrémités. L ’observation ne m’a pas encore
permis décider lequel de ces deux accroissemens il convient
d’admettre ; peut-être ont-ils lieu en même temps; au moins
il est certain que le filet rompu, qui d’abord était tronqué à
ses extérmités, acquiert insensiblement une tête et une queue.
C’est une remarque de Desaussure que les anneaux auxquels
1
lE S t r e m e l l e s . ISI
il donne le nom de diaphragmes ou de cloisons, ont nne plus
grande épaisseur à mesure qu’ils s’approchent des extrémités
et que leur convexité diminue par degrés jusqu’au milieu du
filet où elle disparaît entièrement. Cette observation peut se
contiiiner aisément sur les grandes oscillatoires , dans la principale
sur-tout, oscillatoria princeps, dont les anneaux extrêmes
ont une convexité très - marquée.
Desaussure observe encore que l’accroissement des oscillatoi
res se fait avec une grande rapidité , lorsque la saison est
convenable. Il dit avoir vu un paquet de trémelles filamenteuses
nageant à la surface d’un poudrier trè s -é le v é , pousser en deux
fois vingt-quatre heures , des filets de huit pouces de longueur
qui se prolongeaient en descendant vers le fond du vase ; mais,
ou je ne comprends pas les expressions de ce savant naturaliste
, ou ce qu’il prend pour faccroissement des oscillatoires
est un effet de leur mouvement. Quand l’on en plonge une
certaine quantité dans l’eau avec la substance terreuse qui les
contient , elles sortent de cette enveloppe , comme je la i dit,
et se répandent en rayonnant de tous les cotes ; et puisque
leurs filets n’ont guères plus d’une ligne dans leur plus grande
longueur , on ne pourrait guères comprendre autrement comment
ils se seraient étendus jusqu’à huit pouces.
Quelle idée faut-il se faire de la vie des oscillatoires ? Comment
se nourrissent-elles ? Quel est le terme de leur durée ?
Quelles sont les causes qni fiivorisent leur développement,et
quelles sont celles qui le suspendent-, ou meme qui le détrui