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T R O I S I E M E F A M I L L E . ( Pz. 9 . ' )
H r B R 0 D I c T r E.
L e genre que nous plaçons après les conferves conjuguées ,
est celui des conferves à réseau , dont les botanistes et Rotb en
particuber ont déjà fait un genre nouveau qu’ils ont désigné
sous le nom à'hydrodictye ou de filet d’eau. La conferve qui le forme
anciennement connue et décrite par un grand nombre de botanistes
, se rencontre à peu près dans toutes les contrées de l’Europe.
Mais dans les environs de G en èv e , elle est loin d’être commune
, et quoique j’aie visité un grand nombre de rivières et
de petits é tan g s , je ne fa i encore trouvée que dans un seul
beu.
Rien n’est si singulier que l’organisation de cette plante ; elle
est formée d’un réseau vert à mailles ordinairement pentagones
et qui imitent assez bien la figure d’un filet. Fig. i.'® Ce filet est
presque fermé par les deux bouts où il est un peu renflé. Sa
couleur est d’un beau vert , principalement dans sa jeunesse, et
quoi qu’en disent quelques naturabstes, il est flottant dans le
liquide et n’adhère aux corps étrangers par aucune de ses parties.
Mon prenber soin , lorsque j’eus rencontré cette conferve ,
fut d’étudier son organisation. Pour cela je l ’examinai d’abord à
la vue simple ; je vis que les côtés qui formaient les mailles,
non - seulement n’étaient pas égaux entr’e u x , mais encore qu’ils
différaient par le nombre. Les dimensions de ces côtés étaient
aussi très-variées ; les plus grands avaient plus d’une ligne. Les
plus petits étaient moindres de moitié , et la grandeur de la
maille paraissait dépendre de l’âge de la plante qui, dans son
entier développement, n’avait guères que sept à huit pouces de
longueur sur deux à trois de largeur..
Comme il est difticile dans des objets aussi petits d’acquérir
de grandes lumières avec le seul secours des y e u x , je ne tardai
pas à faire usage du microscope. Je vis d’abord que les côtés
qui formaient le pentagone étaient des tubes cylindriques ,
remplis de matière verte et de petits grains brillans , tels
qu’on les rencontre dans les conferves conjuguées , voyez
Fig. 2.®® et je jugeai par conséquent que leur intérieur était
vide. J’étudiai ensuite la manière dont ces côtés adhéraient les
uns aux autres, et je n’y découvris d’abord qu’un simple
rapprochement favorisé par la configuration particulière des extrémités
qui s’étaient engagées les unes dans les autres. V o y ez
Fig. 3.®® Mais en examinant la chose avec plus d’attention ,
je reconnus que le tube qui formait le bâton était enveloppé
d’un sac transparent dont il était possible de le dégager avec la
pointe d’une aiguille , et que cette même membrane adhérente
aux deux autres tubes servait à les fixer à leur point de réunion.
V o y ez Fig. y.®®
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