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contours plus exactement terminés et ne paraissent pas produire
de matière visqueuse.
Indépendamment de ces caractères, ces conferves en présentent
plusieurs autres. Les espèces que nous avons jusqua
présent exam inées, sont ou simples, ou peu ramifiées, si vous en
exceptez la polysperme pelotonnée les premières- au contraire
ont une multitude presqu’iimombrable de divisions et de subdivisions
assez irrégulières , et qui ne pouvant pas être distinguées
à la vue sim ple, donnent à la plante une apparence veloutée.
Ces divisions dans les trois premières espèces tirent toutes
leur origine d’un tronc prim itif qui est formé d’anneaux transparens
, ou plutôt d’un tube cloisonné et dont chaque loge contient
une certaine quantité de poussière verdâtre. Voyez Pl.
II.®® Fig. I.'® Mais la conferve mamelonnée en diffère, en ce
qu’elle n ’a point de tube principal et qu’elle se divise irrégUr
lièrement à peu prés depuis, sa hase jusqu’à son sommet.
L ’objet le plus remarquable que présentent ces conferves et qui
est commun à toutes les espèces , c’est un filet transparent et
d’une grande finesse qui termine chaque ramification , et qui,
s’il était visible à f oe il, donnerait à la plante une apparence
ciliée : tantôt ces fils sont plus- allongés , tantôt ils le sont
moins Quelquefois, ils sont extrêmement nombreux , d’autrefois
la conferve en est dépourvue ;■ et il ne serait pas impossible
qu’ils ne fussent les organes par lesquels sort la matière gélatineuse
, ou qu’ils ne fussent eux-mêmes la cause de ce toucher
doux et onctueux que présente la plante-.
L ’organisation elle-même de ces conferves n’est pas trés-dif-
' férente de celle des autres ; elles sont composées d’anneaux
solides , d’une forme à peu près ovale, placés bout à bout lé,s
uns devant les autres, et renfermés dans un tube dont l’extrémité
supérieure forme les filets déliés dont je viens de parler.
Voyez Pl. II.®' aux lettres c c. l.es anneaux vont en diminuant
de la base au sommet, où ils disparaissent insensiblement dans
rintérieur du cil. Les uns sont plus ovales, les autres plus cylindriques
; tellement qu’on peut croire, ou qu’il ne règne pas une
régularité parfaite dans leur organisation , ou qu’ils ne sont pas
tous appelés aux mêmes fonctions.
On rencontre les batrachospermes à peu près toute l’année »
mais sur-tout au printemps.
L a première recherche que je me suis proposée sur cette
famille , est celle qui concerne sa reproduction. J'ai d’abord
voulu la rapporter à celle des autres genres ; pour cela j’ai
examiné si elle avait quelques rapports avec les précédentes
; mais je n’ai jamais su voir de graines extérieures ,
semblables à celles des ectospermes , ni de rapprochemens
comme ceux des conferves conjuguées , seulement j’ai de bomie
heure aperçu sur la polysperme à collier de petits grains noirâtres
qui sont discernibles à la vue sim ple, et que l’on y rencontre
dans toutes les saisons et principalement à la fin de fhiver. La
première fois que je les ai aperçus, je les ai détachés pour les
observer à part, et en les suivant avec exactitude, j’ai trouvé
qu’ils redonnaient la batrachosperme. Ce sont ceux que j’ai
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