
était naturel de le penser, elles se sont décomposées ; en même
temps il së.st développé un grand nombre d’animalcules, qu’il
prend souvent pour des produits de la conferve , mais qui réellement
sont de vrais animaux déjà connus. V o y e z dans
son ouvrage, Pl. 33®' Fig. 77.®' Pl. 8™“ Fig. 18 ®° Ces animalcules
ainsi que plusieurs autres sont décrits depuis long-temps
( I ) par le célèbre Muller auteur de tant d’ouvrages sur l’ijis-
toire naturelle , en particulier sur les animaux microscopiques,
et qui dans une dissertation que j’ai fréquemment citée ( 2 ) ,
annonce le premier plusieurs espèces de conferves que le
Cit. Girod regarde comme inédites,
Si les tubes de plusieurs espèces de conferves que cet auteur
examine , se séparent en autant de parties qu’ils renfermaient
de cloisons , cette circonstance ne provient que du mauvais
état du liquide qui les contient et n’a aucun rapport à la reproduction.
J’ai vu la même chose toutes les fois que j’ai ramassé
ma conferve dans des eaux croupissantes , ou , qu’après
favoir recueillie, je l’ai entassée en trop grande quantité dans
le même va se , ou enfin , lorsque j’ai négligé d’en renouveler
f e a u , mes tubes, au lieu de se réunir, se sont détruits; et l’eau
qui les contenait exhalait une odeur fétide. Voyez mémoires
çhimiques etc, Fig. 26 , 2 7 , 64, 70 , 7 1 , 76.
Je ne dis rien de ces diverses reproductions qu’admet le Cib
( I ) Artmalcula infusoria auctore M u lh r .
( î ) ^o-ya ^cta Mato^litana , ^ars 3. P , 90*.
Girod, et dont la nature ne nous offre aucun exemplô, ni de
tout ce que présentent de singulier ees soudures par lesquelles
s’accroît la conferve ; ni de tous ces animalcules qui, après
s’être réunis, forment un polypier doué de vie : le Cit Girod
lui-même en a été embarrassé , il a senti toutes les difficultés
auxquelles donnait lieu une pareille supposition , et lorsqu’il
organise son nouvel ê tr e , il ne marque pas assez exactement,
comment se fait cette singulière opération, et quel est le moment
précis où elle s’opère.
Les reproductions que j ’ai annoncées sont au contraire conformes
à l’analogie ; je retrouve dans les conferves les grames
dont toutes les plantes sont pourvues , et qui se développent
comme celles des autres végétaux ; je découvre, auprès des
graines, les organes que je soupçonne fournir la poussière fécondante
; je vois mes conferves croître et se multiplier‘ d’après 1a
loi générale de la reproduction des êtres .en sorte que, lorsque
l ’expérience n’aurait pas confirmé ce résultat , la raison faurait
d’avance annoncé.
Je l’avoue cependant, je suis réellement fâché des différences
qui existent entre les opinions du Cit Girod et les miennes ;
rnais deux amis de la nature, qui n’ont pour but que la découverte
de la vérité ne peuvent pas manquer tôt ou tard de s’entendre.
Si j’avais un jour le bonheur de me trouver dans les
lieux qu’habite cet auteur, je lui montrerais ce que j’ai vu , et
je fe n ferais juge; il déciderait lui-même, si les corpuscules que
j’ai pris pour des graines reproduisent la conferve, si les conjuguées
se réunissent , si les polyspermes ont des graines
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