
N.” 2. Ulve gélatineuse. Ulva gelatinosa. Fig. 2.““
Adol. Gelatinosa, tubulosa ; retículo iitconspicuo ; granulis quaternisl
Adult. Granulis distinctis.
Substance gélatineuse, tnbulée, sans aucun réseau visible
grains intérieurs disposés en ordre quaterne, et qui se séparent
par lage.
Elle se rencontre dans les mêmes lieux que l ’espèce précédente
, au commencement du printems. On la trouve aussi
dans les mares et les petits fossés dont l’eau n’est pas corrompue.
Elle ressemble au frai de grenouille , avec lequel
elle a sûrement été confondue ; sa couleur est d un vert
faible et peu sensible. Quelquefois elle flotte sur leau , mai.s
plus souvent elle s’élève du fond sur la surface , sous la
forme d’un tube cylindrique terminé à son extrémité par une
espèce de tête. V o y ez Fig. b b. Elle contient les mêmes
grains que l’espèce précédente ; mais ces grains sont plus
gros , et perdent aisément leur première disposition. Ils grossissent
beaucoup avant de se séparer de la matière gélatineuse
qui les renferme. I l m’a semblé voir assez distinctement
sur chacun de ces grains un point noir ou une ouverture;
mais il serait possible que cette apparence ne fut qu’une
illusion d’optique. Cette espèce disparaît assez promptement
et ne se trouve qu’au printems.
N.“ î. Ulv e fétide. Uha fétida.
Adol. Tilamentis cylindricis, solidls , gelatinosis ; extremitatibus multe~
tics divisis.
AifiL Filamsmis midis.
Filamens cylindriques, solides, gélatineux, dont 1 extrémité
est en barbe de plumes , et qui dans leur vieillesse n’ont
plus de subdivisions.
Cette singulière ulve se rencontre dans toutes les eaux
fraîches et courantes des petits ruisseaux. Elle est adhérente
aux pierres du fond pendant tous les mois de 1 annee ; sa
couleur est d’un brun noirâtre vers les extrémités ; mais les
tubes eux - mêmes , sur-tout ceux qui sont jeunes, ont un
coup -d’oeil verdâtre. Cette ulve est probablement celle que
Villars a rencontrée dans les cuves de Sassenage , à laquelle
il donne des racines. ( V o y e z , Tab. y 6.“ ' de son ouvrage, )
et qu’il désigne sous le nom de conferve fétide. Elle paraît
entièrement formée de tubes transparens et remplis de grains
moins réguliers que ceux des espèces précédentes. Ces grains
s’allongent et semblent redonner fu lv e , mais je n’ai pas assez
suivi leur développement, pour affirmer quelque chose à .cet
égard. L ’odeur qu’elle répand est très - forte , et ressemble
aux odeurs animales et sur-tout à celle des corps qui commencent
à entrer en putréfaction. Quoiqu’elle ne soit pas
décrite par L in n é , ni par la plupart des autres botanistes ,
je ne doute pas qu’elle ne se rencontre par - tout : son port
la rapproche des conferves , mais son organisation l’en éloigne,
a Ulve fétide de grandeur naturelle,
b La même ; vue au microscope avec ses grains.
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