
damment de leurs bourrelets, portent encore des conferves parasites.
Cette particularité appartient également aux conferves marines
, chez lesquelles les parasites sont extrêmement nombreuses.
Je conserve, dans mon herbier, des échantillons de conferves
marines qui en sont entièrement couvertes , et qui semblent
détruire et consumer l’espèce principale en vivant de sa substance.
Ces conferves parasites sont en général, comme il est naturel
de le croire, plus petites que les autres. Elles forment une
branche de l’étude des conferves encore plus difficile que celle
qui nous occupe : car dans des objets aussi petits, il doit être
presque impossible de reconnaître quels sont les organes sexuels,
comment se fait la fécondation etc. E t si , comme on ne peut
guères en douter , ces parasites ont à leur tour d’autres parasites
proportionnellement plus petites ; je demande si 1a sagacité
humaine peut espérer de pénétrer j'usques dans ces mystères de
la végétation, et s’il ne convient pas plutôt qu’elle les considère
comme des objets que la providence n’a pas encore m is à sa
portée. Je n’ai donc pas tenté de porter aussi loin mes recherches.
Toutes les fois que j’ai aperçu quelque conferve parasite,
je l’ai négligée, à moins que ses dimensions ne fassent assez
considérables pour me permettre de l’observer. Mais les genres
que je présente m’^ont rarement offert des exemples de parasites;
excepté pourtant celui des probfères dont les espèces en sont
pour la plupart chargées,
Pom qu’une conferve puisse donner naissance à des parasites,
il faut nécessairement que son tube soit rempli. Or ce n’est pas
ce qui arrive aux espèces de nos deux premiers genres , dont
les lubes sont presque transparens. La membrane qui les forme
est trop mmce et trop sèche pour que d’autres conferves puissent
s’implanter sur elle, et se développer à ses dépens. Mais les
autres genres ayant un tube plus rem p li, ne sont pas dans le
même cas , et j’imagine que la plupart des conferves marines
dont la substance est si solide, sont plus propres que toutes les
autres à faciliter la naissance et le développement des parasites.
Ce qui distingue une conferve parasite d’une vraie conferve prolifère
, c’est que la première, Pl. 14.“' Fig-1-'“ b ^ > prend naissance
dans toute la longueur du tube , tandis que la prolifère ne
pousse de nouveaux filets que par son bourrelet. Fig. i." a.
Avant que ces conferves parasites se développent, 011 voit sur
toute 1a surllice du tu b e , de petits renflemens applatis et circulaires,
qui n’en occupent qu’une petite partie. Voyez Fig. i." b.
Ces renflemens sont tous placés sur la surface du tu b e , et ne
paraissent pas s’étendre à fintérieur. Dans les prolifères au contraire
, le bourrelet qui occupe toute la circonférence du tube,
est tout couvert de ces filets q u i, au lieu dêtre extérieurs ,
semblent partir du centre du tuoe.
Si ces caractères paraissent insuffisans pour la distinction dont
nous parlons, on lèvera toute équivoque eu obsen'ant pendant
quelques jours le développement de 1a conferve. Si les filets
qui s’accroissent sont ceux d’une prolifère , peu a peu ils prendront
la figure et l’organisation de leur mère ; ils seront cloi-
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