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tion du liquide qui les contient. Desaussure affirme que
toutes les fois qu’il a laissé à sec le vase où ils les observait,
elles ont péri sans retour. J’ai éprouvé la même chose dans les
mêmes circonstances. Les oscillatoires que je voulais rendre à
la vie , après les avoir privées d’eau pendant quelques heures,
ne laissaient apercevoir aucun mouvement Leurs têtes n’étaient
plus effilées et fléchies ; mais elles paraissaient comme rentrées
dans leur fourreau. Cependant il n’est pas à présumer que la
même chose ait lieu dans les oscillatoires abandonnées à la
nature. Elles renaissent trop promptement lorsque la terre
devient humide, pour que fon puisse croire que la sécheresse
les tue. I l faudrait donc restreindre l’opinion de Desaussure
aux espèces qu’il a examinées , ou imaginer que 1 enveloppe
qui les contient, et la terre sur laquelle elles reposent, les préservent
mieux dans ces circonstances que ne peuvent faire nos
vases.
Toutes les liqueurs irritantes , acides , ou alkalines , les
font périr sans retour. Lorsqu’on en verse une goutte dans le
fluide où elles nagent , elles meurent et deviennent immobiles
au moment où les animalcules des infusions périssent dans le
même mélange.
I l paraît qu’elles redoutent moins la chaleur que le froid.
Cette oscillatoire qui vit dans les bains d’A ix , où le thermomètre
se soutient entre le 33.®' et le 37.®' degre , et qui s y
conserve et s’y multiplie depuis un grand nombre d années ,
v it également dans l’eau commune à la température de 1 atmosphère.
mosphére. Je crois m êm e, avec Desaussure que cette espèce
est foscillatoire d’Adanson, que l’on rencontre dans les mares,
et dans laquelle ce savant botaniste découvrit d’abord le mouvement
angulaire. Au moins il me paraît difficile d’apercevoir
quelque différence entre l’oscillatoire des eaux d’A ix, et cette
dernière.
Ces animalcules n’ont pas besoin d’une eau pure, et fréquemment
renouvelée. On les rencontre dans les lieux où feau
est assez gâtée pour que les conferves y périssent- Ils s y
rassemblent souvent en fort grande quantité , sur les flocons
même des conferves qu’ils recouvrent et dont ils semblent
pour ainsi dire tirer leur nourriture On les trouve même dans
les mares qui répandent une odeur infecte , en sorte qu’ils
confirment la vérité de k remarque déjà feite , que les animaux
microscopiques ont plus de vitalité que les plantes de meme
grandeur , puisqu’ils se multiplient dans les lieux où ces
dernières se corrompent.
Les diverses espèces d’oscillatoires , habitent dans feau ou
sur les terres humides. On les rencontre fréquemment dans le
lit des rivières, dans les mares qui ont peu de fond, ou sur
les parois des bassins des fontaines. Cependant quelques-unes
d’entr’elles n’ont besoin que d’un peu de terre pour croître eb
végéter. Telle est en particulier foscillatoire en fourreau si commune
dans les lieux abrités et humides ; elles ne vivent pas
seulement dans nos plaines, mais elles se trouvent encore sur
les montagnes les plus élevées ; j’en ai rencontré dans tous les
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