
milieu entre les marines et celles d’eau douce, et je pense qu’il
serait nécessaire de les examiner avec soin. Au moins j’ai
observe a la saline de L on s-le-S aun ie r , dans un temps ( i )
qui n’était pas celui de la reproduction des conferves , quelques
espèces que je n’ai pas tobs ailleurs , et qui sans doute n’ont
pas encore été décrites , et Dillenius, qui le premier, a rassemblé
les espèces de ce genre que l’Angleterre fournit , en a '
rencontré plusieurs dans ces étangs , que le flux et le reflux
de la mer forme souvent sur ses bords.
J ’aurais bien désiré exécuter sur les conferves, ce qu’H edwig
a fait avec tant de succès sur les mousses , et découvrir dans
chacune d’elles les organes sexuels que Linné a observés dans
le plus grand nombre des végétaux. Mais je suis obligé de
convenir que si dans quelques familles ces organes m’ont paru
fort apparens , dans d’autres au contraire , je n’ai pas su en
appercevoir la moindre trace. Par exemple , les conferves
Prolifères ne m’ont rien offert jusqu’à présent qui ressemblât à
des graines. Les Hydrodictyes ne présentent qu’un emboîtement
in d éfin i, et d’après lequel la plante n’est elle - même
qu’un assemblage de graines. I l en est de même des autres
fam ille s , ou il est difficile de se former une idée de ce qui
constitue la fleur mâle. Les seules Ectospermes contiennent
évidemment les deux organes : ce n’est pas du reste qu’il ne
soit possible , par un plus grand nombre d’observations , de
ramener ce genre , au système de L in n é , et à la loi si généi
l ) Vendémiaire an IX.
raie des sexes ; mais je ne l ’ai pas encore fait, et je ne dois
pas étendre les conséquences au - delà des observations.
Je n’ai joint à la description des espèces qu’un petit nombre
de synonimes. Je me suis contenté de citer les auteurs sur
l’exactitude desquels je n’avais aucun doute , et qui avaient
accompagné leurs descriptions de figures suffisantes. J’aurais
bien pu rassembler un plus grand nombre de descriptions
correspondantes , et renvoyer à un plus grand nombre
d’auteurs. Mais , comme jusqu’à présent , il n’existe dans ce
genre aucune bonne description , j ’ai pensé que les renvois
devenaient à peu près inutiles. Par exemple, la fontinalis de
L in n é , se rapporte également bien à toutes nos Ectospermes ,
et la bullata du même auteur, à toutes nos Conjuguées. L e dictionaire
de La Mark , si estimable d’ailleurs , n’offre pas à cet
égard de plus grandes lumières. I l me paraît donc plus convenable
, au moins pour les conferves d’eau douce , de partir
des principes que j’ai posés dans cet ouvrage , et de ne
regarder comme décrite , aucune espèce dont la reproduction
n’a pas été reconnue. A mesure que cette reconnaissance «era
fa ite , on placera la conferve dans la famille dont elle fait partie.
Les six divisions que je propose, deviendront insensiblement six
nouveaux genres , et si les observations l’exigent , on en formera
encore d’autres, jusqu’à ce que toutes les conferves connues,
ayant été décrites , fouvrage entier sera achevé.
T e ls sont les renseignemens que j’ai cru nécessaires de
donner sur la manière dont cet ouvrage a été composé et
b ij